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Les origines de Toulouse-Lautrec

Henri Marie Raymond de Toulouse-Lautrec-Monfa est né à Albi, le 24 novembre 1864, fils du Comte Alphonse de Toulouse-Lautrec et d’Adèle Tapié de Celeyran.

Il grandira entre Albi et des châteaux de famille, celui de Celeyran, à Salles-d’Aude, près de Narbonne, et surtout l’ancienne forteresse du Bosc, à Camjac, dans l’Aveyron, demeure familiale de ses deux grands-mères, Gabrielle et Louise d’Imbert du Bosc. Deux grands-mères qui étaient sœurs, puisque ses parents étant mariés entre cousins germains.Un mariage qui ne fut cependant pas heureux, en ce que les parents de l’artiste s’étaient rapidement séparés et qu’il avait été élevé par sa mère. Son père, officier de cavalerie, était issu d’une longue lignée d’officiers, avec un aïeul condisciple de Bonaparte au collège de Brienne, mais qui avait ensuite émigré et rejoint l’armée des Princes. Une des plus anciennes lignées de la noblesse française. Une famille d’extraction chevaleresque, connue comme noble depuis 1390.

Grande famille ! Grande généalogie ! Bel arbre, assez complet, mis en ligne sur Gene@star, par Guillaume de Tournemire. Arbre que chacun peut aller explorer.

Du côté du père

Côté patronymique, la remontée se fait d’une seule traite, jusqu’à un certain Sicard Ier, seigneur de Lautrec, né vers 910, que l’on considère comme le descendant direct des ducs d’Aquitaine et des Comtes d’Autun, lesquels descendraient d’un Juif converti nommé Ben Juda.

La tradition veut en effet que Gershom ben Judah et son frère cadet, Makir, tous deux grands érudits de la Torah, le premier brillant talmudiste et halakhiste, seraient arrivés à Narbonne en 739. Charles Martel aurait fait l’aîné comte de Vienne et le cadet comte de Narbonne et d'Autun (sous le nom de Thierry ou Theodoric), avant de lui donner sa fille, Aude, en mariage, faisant ainsi de lui l’oncle du futur empereur Charlemagne.

La branche du peintre est celle des vicomtes de Montfa (dans le Tarn), qui se disaient directement issus des anciens comtes de Toulouse, par un cadet, Beaudouin de Toulouse, dit Taillefer, troisième fils du comte Raymond V. Celui-ci ayant épousé Alix de Lautrec, héritière de la première maison de Lautrec, leurs descendants auraient décidé de porter les deux noms accolés.

Mais parmi leurs descendants, on ne trouve pas les ancêtres directs de nos Toulouse-Lautrec, qui ne sont que collatéraux… Un vieux débat et vrai casse-tête généalogique, avec toutefois, dans cette famille, plusieurs ancêtres peintres et dessinateurs, dont Henri sera le digne héritier. Henri qui signera ses premières œuvres du pseudonyme de Treclau, dans lequel on reconnaît sans peine l’anagramme de Lautrec…

Du côté de la mère

Sa famille maternelle, les Tapié de Ceyleran, descendent quant à eux d’un Barthélemy Tapié, originaires d’Italie, qui s’était établi en Languedoc, au XVIe siècle. Ils deviendront consuls de Narbonne, avant que l’un d’eux ne soit adopté par un oncle, Jacques Mengau, seigneur de Ceyleran, pour devenir Tapié de Ceyleran, nom du grand-père maternel du peintre, marié comme on l’a dit avec une Delle du Bosc, issue d’une des plus puissantes familles nobles du Languedoc. Un ancêtre avait épousé la fille d’un filleul de Louis XIV, cousine germaine, par ailleurs, de la grand-mères de La Fayette….

Si l’on explore les branches de l’arbre généalogique de Toulouse-Lautrec, on ne saurait être vraiment surpris, au travers des légions d’anciennes familles languedociennes. Pas davantage, non plus, de lui découvrir également des ascendances capétiennes, dont la plus directe donne pour premier ancêtre couronné, le roi Louis XI, dont l’artiste descendait par une de ses filles bâtardes. Une certaine Jeanne Pic, dame de Mirebeau et d’Usson, fille de Phélise Regnard, dame de Beaumont et de Trièves, et mariée à un fils légitimé du duc de Bourbon.

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