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Rétropédalage chez RetroNews

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De 1631 à 1950, RetroNews dispose d'une collection de plus de 1500 titres de presse, de 1631 à 1950.
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Capture RetroNews

C’est en voulant répondre à une cousine qui m’interrogeait sur un ancêtre commun que je me suis aperçu de la disparition de nombreux journaux sur le site RetroNews. En effet, grâce à la « Bibliothèque généalogique » de Geneanet qui indexe notamment les noms et lieux présents sur RetroNews, j’avais retrouvé des traces d’évènements concernant mes ancêtres dans des journaux des années 1950. J’avais noté à chaque fois le permalien vers la page concernée et - heureusement - souvent fait une capture d’écran de l’article qui m’intéressait. Bien m’en a pris ! Car aujourd’hui, tous les journaux postérieurs à 1951 ont été supprimés de la consultation en ligne de RetroNews. Seules restent les captures d’écran que chacun a pu faire avant cette disparition.

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La « Bibliothèque généalogique » de Geneanet interroge diverses collections numérisés dont des ouvrages de Gallica et de RetroNews. Les résultats ne sont pas directement intégrés au site mais sont à consulter sur celui du producteur d’origine.
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Capture Geneanet

J’ai donc posé directement la question à la BnF qui est l’éditeur du site RetroNews. Sa réponse nous éclaire : « Les documents qui ont été dépubliés sur le site RetroNews après 1951 avaient été publiés par erreur, dans le process de la chaîne de production des pages (numérisation et traitement). Pour les publier il aurait fallu recueillir les accords des éditeurs de ces titres, lesquels en tant qu’œuvres collectives, sont protégés 70 ans après leur publication. C’est pourquoi les journaux publiés cette année sur RetroNews et/ou Gallica sont au plus tard datés de 1951 », indique Marie Mol, responsable marketing BnF-Partenariats.

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Tous les ouvrages de moins de 70 ans ayant été retirés de RetroNews, les liens proposés par la « Bibliothèque généalogique » de Geneanet pour ces titres pointent dorénavant sur des pages vides.
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Capture RetroNews

Geneanet, interrogé de son côté, n’a pas à ce jour supprimé les liens car « nous n’étions pas au courant » nous a précisé son Président Jacques Le Marois. Il est vrai que la personne qui avait la charge de ces collections au sein des équipes a quitté Geneanet et n’a pas encore été remplacée. La BnF confirme d’ailleurs être prête à travailler avec les équipes techniques de Geneanet sur un chantier « dont l’objectif est de mettre en place un système de synchronisation, qui permettra de supprimer les liens des archives post 51 et, de la même manière, ajouter les nouvelles archives que nous serions amenés à numériser », conclut Marie Mol.

Que les généalogistes qui ont noté les permaliens se rassurent : ceux-ci seront les mêmes et toujours disponibles quand les documents de l’année 1952, par exemple, seront de nouveau mis en ligne courant 2022.

Commentaires

3 commentaires
  • Portrait de Godard

    J'ai moi-même constaté la disparition de l'accès gratuit via Gallica à de nombreux journaux, ceci pour la presse vraiment ancienne, celle du XIXè siècle en particulier. Et par ailleurs, je ne cesse d'être démarchée par RetroNews pour m'abonner .... Comme si nos impôts ne suffisaient plus à financer Gallica, cette bibliothèque fabuleuse dans sa conception comme dans sa réalisation, et utilisée par les internautes du monde entier.
  • Portrait de Roland LANG

    Mais qu'est ce que c'est que ce pays , avec des lois plus débiles les unes que les autres ? Sûr c'est plus lucratif de réduire la vitesse sur les routes que de changer ces lois archaiques inutiles. L'ère de la communication dit-on, et là on la supprime. Il serai grand temps de revoir tout ça, ainsi que celle sur les 100 ans et d'autres
    • Portrait de Jérôme

      Les lois protégeant la propriété intellectuelle seraient donc des lois débiles?

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