Espace débutant

Enrichir votre histoire familiale

Le généalogiste va à la fois mener une enquête, au travers des archives, et faire œuvre d'historien. Il va donc devoir exploiter des documents divers, qu'il devra connaître, afin de savoir choisir celui dans lequel il pourra trouver l'information recherchée. Il pourra ainsi utiliser :

  • les registres de l'état civil
  • les archives des notaires
  • d'autres sources

Les registres de l'état civil et registres paroissiaux

Créé en 1793, l'état civil est tenu par chaque mairie en double exemplaire. Ses registres contiennent essentiellement – mélangés ou non – des actes de naissances, mariages et décès.

Ils ont été assortis de tables annuelles et surtout de tables décennales, qui ont été soit intégrées aux registres soit reliées séparément. Instaurées en principe en 1803, elles portent sur des périodes de dix ans (1803-1812, 1813-1822...) et ont souvent été longtemps plus abécédaires qu'alphabétiques, les patronymes y étant seulement classés par lettre initiale, et ce n'est généralement qu'à partir de 1913 que celles des mariages ont prévu les entrées alphabétiques aux deux noms des époux.

Avant 1793, on travaillera sur les registres paroissiaux, réunissant actes de baptêmes, mariages et sépultures. Tenus en principe en double exemplaire (à partir de 1667), ils sont parfois plus anciens et peuvent remonter jusqu'à la fin du XVIe siècle. On y trouvera des actes de baptêmes, bénédictions nuptiales et sépultures, au contenu plus ou moins riche et détaillé. Ils sont dépourvus de tables, ce qui oblige à lire tous les actes !

Le contenu de chaque acte

L'acte de baptême

  • dates de naissance et de baptême,
  • nom et prénom(s) du nouveau né,
  • noms, prénoms, domicile et professions des parents,
  • identités des parrain et marraine (noms, prénoms, éventuellement professions et domiciles, liens de parenté).

L'acte de bénédiction nuptiale

Son contenu a beaucoup varié. Jusque vers 1660-70, cet acte se borne souvent à énoncer les noms et prénoms des époux, pour indiquer ensuite :

  • leur filiation (avec également la mention des éventuels prédécès éventuels des parents),
  • l'identité des quatre témoins requis, avec professions, domiciles et liens de parenté.

L'acte de sépulture

Extrêmement sommaire, l'acte de sépulture se borne à indiquer :

  • date et lieu de décès et d'inhumation,
  • nom et prénom du décédé, profession, âge (souvent très approximatif !),
  • identités des témoins (avec professions, domicile et liens de parenté).

Il n'indique pratiquement jamais ni filiation ni lieu de naissance.

Les archives des notaires

Versées en principe en série D des Archives départementales, on y trouvera notamment :

  • les contrats de mariage, autrefois de règle dans tous les milieux, permettront de palier des lacunes d'état civil et parfois de remonter au-delà des sources classiques ;
  • les testaments, nous plaçant au cœur des mentalités d'autrefois ;
  • les inventaires après décès, qui vous décriront notamment la maison et le mobilier de vos ancêtres ;
  • divers actes (baux, ventes, partages…).

Les autres sources

Selon les cas et les situations, vous pourrez également travailler sur :

  • les recensements, précieux aussi bien en cas de blocage dans une généalogie ascendante que descendante ;
  • les archives diocésaines, précieuses en cas de lacunes d'état civil et dans certains cas de blocages en recherches ascendantes ;
  • les déclarations de successions : un des seuls documents permettant de savoir ce qu'un couple avait eu comme enfants ;
  • les listes électorales, précieuses dans divers cas de blocages, tant en recherches ascendantes que descendantes ;
  • le cadastre, surtout utile en cas de blocages en recherches descendantes ;
  • les archives judiciaires, renseignant sur la vie quotidienne et sociale de nos ancêtres ;
  • les archives fiscales, surtout utiles pour situer des ancêtres au plan socio-économique (étaient-ils riches ou pauvres ?) ;
  • les archives militaires (les seuls documents à fournir des descriptions physiques).