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Articles de presse relatant les funérailles de mon AAGP Claude Drevet

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Portrait de Martine Drevet
#1
Bonjour, Je recherche des conseils me permettant d'exploiter des articles parus dans "Lyon Républicain" du 20 et 21 février 1939, "Le Progrès de Lyon" du 20 et 21 février 1939 qui relatent le décès et les funérailles de mon arrière-arrière-grand-père Claude Drevet, tisseur passementier, né le 18 septembre 1837 à Lyon, décédé le 18 février 1939 en l'Hospice d'Albigny-sur -Saône (69) à 102 ans. "D'IMPOSANTES FUNERAILLES ONT ETE FAITES AU CENTENAIRE DE LA MAISON DEPARTEMENTALE D'ALBIGNY-SUR-SAONE Hier à 14h30, ont eu lieu, au milieu d'une nombreuse affluence, les funérailles civiles de M.Claude Drevet, le vénéré doyen de la maison départementale d'Albigny-sur Saône. L'imposant cortège était précédé des drapeaux de la Libre Pensée de Neuville-sur-Saône , Lyon, Saint-Rambert-l'Ile Barbe et du groupe socialiste autonome d'Albigny. De nombreuses couronnes émanant de diverses organisations avaient été placées sur le char funèbre ; le cercueil était recouvert du drap rouge de la Libre-Pensée. Les cordons du poêle étaient tenus par MM Petitjean, Prignat, Billandaz et Pitiot, pensionnaires de la maison départementale. Après la famille, nous avons remarqué MM Guillon, vice-président de la commission de surveillance, remplaçant le président Thévenon, empêché ; Bonnefond, directeur ; Lacroze, économe et Oppici, secrétaire de la direction de la maison départementale ; Abert, surveillant en chef ; Valeyre, maire d'Albigny et la plupart des conseillers municipaux, des délégués de diverses organisations politiques et philosophiques de la région, et des pensionnaires de la maison départementale. Au cimetière, trois discours furent prononcés. M. Guillon au nom de l'administration, rappela la manifestation de 1937, à l'occasion du centenaire de M.Drevet et des soins dévoués dont l'entourait sa compagne à laquelle il adressa des paroles d'encouragement. Au nom de la Libre Pensée, Mr Falconnier retraça la vie de militant et de libre-penseur du père Drevet et lui adressa un souvenir ému. En fin, M. Valeyre, maire d'Albigny, au nom de la municipalité et en son nom personnel, fit l'éloge du regretté défunt, travailleur consciencieux que l'âge seul avait contraint à être admis dans une maison de retraite et qui jusqu'à la fin fut un bon citoyen. Cette émouvante cérémonie, dans toute sa simplicité, fit une réelle impression parmi ceux , nombreux, qui avaient tenu à rendre une suprême hommage au vénéré disparu." "LE "PERE DREVET" LE CENTENAIRE D'ALBIGNY A ETE INHUME HIER DANS LE CIMETIERE DE L'ASILE Dans la dure montée qui mène au cimetière, sous la pluie qui depuis le matin tombe serrée, derrière le char automobile encombré de couronnes et qui n'en peut plus de lutter contre les ornières et la boue, le long cortège s'étire de "petits vieux" et de " petites vieilles", venus conduire à sa dernière demeure le " père Drevet", leur doyen. Ils l'aimaient leur centenaire, et le cimetière eût pu être perché beaucoup plus haut et la pluie tomber beaucoup plus serrée qu'ils n'auraient voulu manquer de l'accompagner jusqu'à ce champ de repos des humbles, où il n'est ni dalle, ni monument, ni caveau, mais seulement boursouflures de la terre grasse jaune des Monts-d'Or, des tertres soigneusement alignés et uniformément plantés d'une croix de bois. Le père Drevet, c'était un ancien " canut" qui, comme tous les "canuts" retira de son métier plus de bons souvenirs que de rentes. Né presqu'au lendemain de l'insurrection sanglante qui en 1831, jeta sur le pavé, drapeaux rouges en tête, tous les "canuts" de la colline laborieuse, il était de ceux qui avaient fait de cette déclaration des ouvriers d'alors : "Vivre en travaillant ou mourir en combattant." une véritable profession de foi. Il fut toute sa longue vie un actif militant de gauche. C'est dans une estime unanime que le tenait ses compagnons de vieillesse pour qui il était non seulement le doyen, mais encore le conseiller. Cela nous l'apprîmes hier à les entendre parler avec attendrissement du disparu, à les voir s'incliner longuement devant le pauvre cercueil de sapin et serrer avec effusion les mains de la veuve qui malgré ses 80 ans avait suivi à pied le cortège durant les 2 kilomètres de route. Sur la tombe des discours furent prononcés par les représentants des diverses associations auxquelles appartenait depuis près de trois quarts de siècle le défunt." Outre ces articles concernant ses funérailles, d'autres articles, parus en septembre 1937 dans la presse régionale, évoquent une cérémonie à l'Hospice d'Albigny-sur-Saône à l'occasion du centenaire de Claude Drevet et présidée par Laurent Bonnevay président du Conseil Régional du Rhône. Ce que je sais de lui : Il a été placé à 7 ans à l'Hospice de La Charité à Lyon à la mort de sa mère. J'ai retrouvé les registres de placement en Saône-et-Loire. A 18 ans, il est tisseur chez Claude Fiacre son tuteur, tisseur de la Croix-Rousse. A 20 ans, son registre matricule indique qu'il est exempté pour "index de la main droite ne s'ouvre pas par suite de morsure". Il est déja marié mais je n'ai pas trouvé ce premier mariage. A 30 ans, en 1868, il épouse mon AAGM, Josephte Jacquet ( décédée en 1910 à Lyon) A 39 ans, nait sa fille Antoinette Eugénie ( 17 août 1876). L'acte de naissance dit "pére absent pour affaires". Je n'ai pas trouvé d'autres naissances entre 1868 et 1876. En 1891, sur l'acte de mariage de sa fille Antoinette avec Emile Edouard Werpillot, un acte de notoriété indique : fille de M.Claude Drevet dont on ignore l'existence et le domicile depuis l'année 1879 ainsi que le constate un acte de notoriété dressé devant M. le Juge de Paix du 6ème canton de Lyon, le 31 Août expiré 1891. Enregistré, ci- annexé. En 1893, il est témoin au 2ème mariage de son frère Paul Antoine avec une adresse, 4 rue Saint François d'Assises Lyon 4ème. Sur le recensement correspondant, je trouve Claude Drevet chef de famille et Louise Maseneuf, femme, débitante. (je n'ai pas retrouvé ce mariage) En 1913, à 76 ans, Claude Drevet est entré à l'Hospice de vieillards d'Albigny sur Saône ,sous le numéro matricule 10711,salle d'infirmerie A, lit n°18. En 1939, Déclaré sur Table des décés et successions du canton Neuville/S/Saône (Cote AD du Rhône 3Q42/613-1939) .Observations :Renvoi Lyon contrôle N° 73. (sommier douteux, je n'ai rien trouvé) Ce que je cherche : A-t-il participé à la Commune en 1870, ce qui justifierait ces grandes périodes d'absences ? Aurait-il pu être condamné, déporté suite à ses activités politiques ou à son affiliation à La Libre Pensée ? Comment retrouver d'éventuelles traces de son passé de militant dans les archives du Parti Socialiste ou Républicain voire Anarchiste ou chez les Libres Penseurs? C'est une bouteille à la mer mais je crois aux miracles généalogiques !!! Merci par avance Martine