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De la pérennité des supports numériques et des données
#1
28.05.2013 à 22h22
Bonsoir, Je réagis à l'article de la revue 206 que je viens de recevoir (pages 31-33). Je vais faire un autre topic pour commenter l'article lui-même. Je n'aborderais ici que les aspects du particuliers. La pérennité veut dire dans un premier temps des sauvegardes régulières sur différents supports. Les supports évoluent et il convient donc de faire évoluer ceux de nos sauvegardes. Il y a 30 ans penser en To était inimaginable. Et pourtant aujourd'hui c'est devenu normal. Je ne dis surtout pas d'acheter le dernier cri de la sauvegarde dès sa parution, votre portefeuille n'y survivra jamais. Fut une époque où je sauvegardais mes données sur des disquettes 5 1/4 de 360 octets. Je peux, théoriquement, encore les lire et écrire dessus mais bon quand on voit la taille des fichiers actuels je n'ai pas besoin de faire de dessin ... J'ai même utilisé des sauvegardes sur bandes. Je pense qu'acheter le dernier type de support 2-3 ans après sa sortie est une solution acceptable pour un particulier. Par contre pour les professionnel ce délai doit être ramené à 1-2 ans pour une simple question de fiabilité. Comment faut-il investir? Un gros disque ou plusieurs petits? La logique veut que l'on regarde d'abord ce que l'on a à stocker. En effet c'est cela qui va vous orienter. N'oubliez pas de penser large en comptant 25% de plus que ce que vous avez calculé (survie du matériel et nécessaire espace d'échange). Autant que faire ce peut faites de grandes sections pour vos données surtout lorsque vous faites des relevés ou de la numérisation exhaustive. Un disque par commune n'est pas une absurdité, bien au contraire. Je sais que si vous cherchez aujourd'hui un disque de 40 Go vous risquez fort de vous ruiner car les marchands ne prévoit pas la pérennité du matériel, mais plutôt son obsolescence, soit technique, soit matérielle. Je suggèrerais donc de partitionner votre disque en plusieurs petits de façon à ne pas mélanger vos données. Les professionnels utilisent cette solution du partitionnement du disque pour diminuer les risques de pertes de données et/ou du système. Avec Windows pré-installé c'est une galère à réaliser c'est pourquoi vous ne trouverez que très rarement des serveurs de données sous cet environnement. En ce qui concerne la sauvegarde elle-même surtout ne pensez pas au nuage (cloud) car c'est, en fait, la pire des solutions! Vous n'êtes pas en mesure de garantir la sécurité de vos données. En cas de crash ou de faillite de l'entreprise adieu vos données. Nous ne parlons même pas de l'utilisation qui peut en être fait à votre insu de votre plein gré (avez-vous bien lu TOUTES les CGU? Et les avez-vous bien comprises?). Privilégiez donc toujours une sauvegarde sur un support physique que vous contrôlez, même si cela a un coût. Comme il est toujours dit, faites plusieurs sauvegardes à intervalles réguliers et sur plusieurs supports. et déposez vos sauvegardes en plusieurs lieux. Certains pensent que de mettre leur fichier généalogique sur Internet (Hérédis, Généanet, etc.) est une sauvegarde. Ils se trompent lourdement si c'est la seule solution qu'ils adoptent. C'est un outil mais pas très solide, pour la simple bonne raison que la norme GedCom n'est pas INTÉGRALEMENT respectée, donc peu fiable. Certains prennent même le risque de faire tout simplement leur généalogie sur ce type de service. Ils font une confiance aveugle à l'entreprise et à la technologie. Une entreprise n'est pas exempte d'incidents, bien au contraire. Les généalogistes ont la chance d'avoir un format d'échange des données solide, même s'il doit être perfectionné. Nous ne devrions avoir de sauvegarde que dans ce format. Hélas les marchands ne nous le permettent pas vraiment, puisque leur export n'est pas très respectueux de la norme du format. Nous devrions nous écarter logiquement de ces logiciels non respectueux, mais hélas ils ont envahis le marché et nous devons faire avec. En conséquence la sauvegarde DOIT se faire sur deux formats de fichier, celui du logiciel et celui de la norme (*.ged). Maintenant je vais parler des fichiers non généalogiques que nous avons (photos, films, etc.) Il convient de privilégier les formats ouverts et donc standardisés. Un format ouvert est un format dont les spécifications sont publiques et librement utilisables. C'est en effet un gage de pérennité des fichiers puisque nous seront toujours en mesure de trouver un outil pour les lire. Nous privilégierons le format png pour les images, ogg pour les films, odf pour les textes, tableaux, diaporamas, dessins, bases de données. Certains pensent que les *.doc, *.xls sont des fichiers standards, ils se trompent car on ne connait absolument pas la construction réelle du fichier, Microsoft ne voulant pas partager. Pire même des versions antérieures ne sont pas lisibles par la dernière version du logiciel; vous devez donc refaire votre document, ce n'est pas cela que je considère comme standard et pérenne! Le format pdf lui-même n'est pas ouvert donc il y a des risques. En suivant ces quelques conseils nous devrions assurer une longue vie à nos données si précieuses qu'elles soient généalogiques ou non. Amitiés