10e anniversaire de "Sauvons nos tombes"
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Cette année, le week-end « Sauvons nos tombes » se déroulera à la fin de cette semaine, les 5 et 6 octobre. Il sera l’occasion de célébrer le 10e anniversaire de cette opération imaginée par Geneanet, qui a rencontré dès sa création un immense succès. En effet, depuis la première édition qui eut lieu les 15 et 16 novembre 2014, le bilan chiffré montre le travail intensif des indexeurs :
- 43 579 cimetières visités dans 109 pays ;
- 31 704 photographes mobilisés ;
- 6,8 millions de tombes photographiées ;
- 15 millions d’individus indexés.
Et si ce week-end annuel constitue un pic, ce sont en moyenne 70 000 nouvelles photos de tombes qui sont envoyées à Geneanet chaque mois car l’opération dure toute l’année.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore cette initiative, rappelons qu’il s’agit de « sauver virtuellement » des tombes anciennes ou des monuments funéraires dans les cimetières de nos campagnes ou de nos villes, en France comme à l’étranger. Une simple photo suffit, voire plusieurs s’il y a des détails à immortaliser comme des noms ou des dates. Les photos sont envoyées sur Geneanet où des indexeurs, également bénévoles, saisissent dans la base de données les informations figurant sur les tombes photographiées. C’est simple et efficace, chacun peut s’investir à sa mesure, ponctuellement ou régulièrement. Comme pour tout projet collaboratif, certains participants vont photographier une dizaine de sépultures seulement (et ce sera déjà très bien), d’autres se révèleront être des « serial photographes », le record absolu étant détenu par Claude Laignel qui, à lui seul, a photographié 339 943 tombes !
Un simple smartphone suffit pour participer sur le terrain. Une application gratuite est disponible pour prendre les photos et les transmettre directement à Geneanet avec la localisation du cimetière, elle est téléchargeable sur l’App Store et sur Google Play. Bien sûr, cette application n’a rien d’obligatoire, vous pouvez aussi utiliser un appareil photo numérique et les transférer ensuite, via votre ordinateur, vers Geneanet.
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Trois témoignages de contributeurs
À l’occasion de ce 10e anniversaire, Geneanet a recueilli des témoignages de quelques-uns de ces bénévoles, dont l’enthousiasme entrainera sans doute de nouvelles vocations :
« Conseiller municipal depuis 4 ans, je suis moi aussi en tant qu’élu dans un petit village de Provence, confronté au manque de place dans notre cimetière et à la réquisition des tombes jugées à l’état d’abandon et qui finiront par être rasées pour laisser la place à d’autres monuments. La disparition de ces sépultures anciennes souvent en pierre, qui subissent plus rapidement encore l’outrage du temps est un véritable problème. Grâce à ce projet initié par Geneanet nous avons la possibilité de protéger virtuellement ce patrimoine de notre passage sur terre, appelé à disparaître. Pour ma commune de Caderousse en Vaucluse ce sont 743 tombes de relevées, 2 105 personnes relevées dont 1 932 identifiées avec, pour ma part, un maximum d’informations issues de l’état civil sur chaque individu. Ce travail qui m’aura pris un peu plus de 4 ans, mais tellement enrichissant, servira aux autres généalogistes », Michel Légerot.
« Dès que j’ai l’opportunité de visiter un cimetière, que ce soit à côté de chez moi en Outaouais (Québec) ou lors de mes déplacements, je ne peux m’empêcher de prendre quelques instants pour photographier des tombes. Parfois, je reviens avec seulement une dizaine de clichés, d’autres fois quelques centaines. Toute contribution est importante. Ma plus belle récompense a été de recevoir un message d’une dame en Suisse très émue de découvrir la photo de la tombe de son grand-oncle missionnaire parti pour le Canada en 1924 », France Rivet.
« Après avoir visité un cimetière pour retrouver la famille de mon mari enterrée à Woods Point, dans l’État de Victoria (Australie), le long d’une route venteuse et pleine d’ornières, mon mari m’a dit qu’il ne reviendrait jamais ici et qu’il fallait donc photographier ce dont on voudrait se souvenir. J’ai donc photographié tout le cimetière, puis c’est devenu une obsession chaque fois que nous passions près d’un cimetière dans une petite ville », Susan Doyle.
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