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Archives Nationales : le ton monte à propos de l'ouverture des jardins

Le climat est loin d'être apaisé aux Archives Nationales et le ton est brusquement monté d'un cran ce week-end entre l'intersyndicale représentant les personnels et la direction des Archives. Des sanctions disciplinaires ont été évoquées. Cette fois-ci, le coeur de la discorde est l'ouverture au public des jardins de cet exceptionnel ensemble. Avec toujours en toile de fond, la Maison de l'Histoire de France.

Tout va se jouer demain, mardi 17 mai 2011 à l'Hôtel Soubise, où plusieurs événements risquent bien de se télescoper. Au programme de cette normalement belle matinée de mai, une journée d'étude (9h30-13h00) doit annoncer la mise en ligne des archives de la Compagnie des Indes (nous y reviendrons en détail) sur le site Internet Mémoire des Hommes. Ce colloque, ouvert à tous, est prévu de longue date. Pour célébrer l'aboutissement d'un énorme travail de reconstitution virtuelle de fonds, les hauts responsables des Archives seront présents, au premier rang desquels Hervé Lemoine, le directeur du Service Interministériel des Archives de France.

Parallèlement, l'intersyndicale des Archives qui s'oppose à l'ouverture des jardins des Archives nationales et dénonce "un caprice présidentiel à 1 million d'euros", organise une conférence de presse à 11 heures au même endroit. Elle sera suivie d’une visite in situ des espaces intérieurs et jardins dont l’ouverture est prévue le 21 juin 2011. Des orateurs invités donneront leurs arguments, dont les historiens Nicolas Offenstadt et Maurice Rajsfus, le sénateur Jack Ralite et la députée Martine Billard.

Enfin, au même moment doivent précisément débuter les travaux d'aménagement des jardins des hôtels Soubise et Rohan, le chantier de la promenade paysagère en vue de l'ouverture au public, sous la houlette de Louis Benech.

Cette convergence des événements et des dates a provoqué une réaction de la directrice des Archives de France. Dans une lettre à l'intersyndicale, elle informe qu'elle "n'autorise pas la tenue de cette manifestation le 17 mai" et informe que "les participants à cette manifestation non autorisée s'exposeraient à des sanctions disciplinaires".

Du côté syndical, on ne l'entend pas de cette oreille et la réponse se fait cinglante : "il n’est au pouvoir de personne de nous intimider. Les autorités prendraient la lourde responsabilité de tout acte visant à interdire la tenue de notre conférence de presse comme de toute tentative de sanctionner des agents et des syndicalistes qui occupent pacifiquement depuis 201 nuits l’Hôtel de Soubise et luttent depuis huit mois contre l’installation de la Maison de l’histoire de France sur le quadrilatère historique des Archives nationales".

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