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Archivia, le futur ChatGPT de l’histoire ?

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À partir d’une question posée en « langage naturel », Archivia fournit une réponse historique étayée de documents numériques issus des collections des Archives nationales. Sa base est, pour le moment, de taille réduite, mais ce nouvel outil pourrait devenir à terme le ChatGPT de l’histoire.
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Capture Archivia

Archivia est un projet culturel basé sur une bibliothèque open data interactive. Chaque document de cette bibliothèque virtuelle est décrit, décortiqué et analysé avec le concours de l’intelligence artificielle, dans l’objectif de pouvoir être utilisé en réponse à une ou des questions d’utilisateurs. C’est ainsi qu’il suffit d’interroger le ChatBot en langage dit  «naturel » pour qu’Archivia fournisse une réponse illustrée et étayée par un document d’archive. Et même quand elle ne dispose pas de document à mettre à l’appui, Archivia propose des pistes de recherches.

Je l’ai testée en lui demandant : « Quels noms portaient les chevaux d’Henri IV ? ». Et j’ai trouvé la réponse plutôt intéressante, même si elle n’apporte pas de solution immédiate : « Henri IV, roi de France de 1589 à 1610, était connu pour son amour des chevaux et de la chasse. Cependant, il n’existe pas de sources historiques spécifiques qui nomment les chevaux personnels d’Henri IV. Les détails sur les montures des rois et des nobles sont souvent rares dans les archives historiques, sauf dans des cas exceptionnels où des chevaux ont joué un rôle particulièrement notable dans l’histoire. Si vous cherchez des informations sur les chevaux d’Henri IV ou d’autres figures historiques, il pourrait être utile de consulter des biographies détaillées, des mémoires de l’époque, ou des archives spécifiques à la vie quotidienne des monarques. Les chroniques et les correspondances de l’époque peuvent parfois fournir des détails intéressants sur les animaux préférés des souverains. »

Évidemment, Archivia n’en est qu’à ses débuts, puisque sa bibliothèque ne compte actuellement qu’environ 500 grands documents de l’histoire de France, datés de 628 à 1958, parmi lesquels un parchemin de Dagobert 1er, l’Édit de Nantes ou encore le testament de Louis XIV. C’est, pour le moment, très peu au regard de ce que conservent les Archives nationales dont les seuls documents numérisés en ligne se comptent déjà en millions. Mais, en grandissant, Archivia ambitionne de faire découvrir de nombreux trésors d’archives, afin de rendre l’histoire de France plus engageante et accessible.

Il faut aussi que le projet finalise quelques détails, comme l’ajout de la mention de l’origine et du lieu de conservation de chaque document, ainsi que l’ont rappelé les Archives nationales à l’inventeur d’Archivia, dans une lettre du 13 janvier dernier. Souhaitons à ce Tarnais nommé Fabien Dedieu, qui a déjà produit un travail remarquable et inédit, de trouver l’énergie et les financements nécessaires pour que les promesses d’Archivia deviennent bientôt réalité.

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