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Au bonheur des noms

Cet ouvrage, destiné au grand public et écrit par Jean-Louis Beaucarnot, le spécialiste de la vulgarisation de l’histoire et de l’étymologie des noms de famille (lire son interview ci-dessous), a le mérite de visiter ces sujets en reposant clairement les bases : histoire de nos noms, époques de leurs dégagements, sens et étymologies, types et générations de noms (nobles, bourgeois, esclaves, montagnards, enfants trouvés), orthographe, mono- et polyphylétisme.

À quoi il ajoute :

  • des pages pratiques exposant la méthode de travail qu’il a dégagée et qui a fait le succès de ses émissions bien connues (fréquence et unicité, localisations modernes et anciennes, étymologie) ;
  • des développements sur la législation relative au patronyme et à son changement et sur les rapports de l’homme avec son nom, dont les actuels comportements sociétaux (telle la place du nom par rapport au prénom) ;
  • un petit catalogue de 130 noms connus, des palmarès (français et étrangers) et quelques quizz.

Le livre est enfin émaillé de bandeaux offrant un choix de savoureuses associations de noms.

Trois questions à Jean-Louis Beaucarnot


Pourquoi ce livre ?

Ce livre est né d’un constat tout simple : mon dernier ouvrage sur les noms de famille, publié chez le même éditeur en 2004, avait vingt ans et… bien des rides ! Car si le sujet semble intemporel, et s’il l’est bien au plan historique, la législation a depuis bien changé, avec les effets de la loi Gouzes et surtout, dernièrement, ceux de la loi Vignal. Les mentalités également, avec notamment la place du nom dans la vie et la société et la prééminence du prénom, ainsi que je l’ai récemment montré dans les colonnes de La Revue française de Généalogie (n° 272).

Ma méthode de travail a elle aussi changé, tant avec la fermeture de Geopatronyme qu’avec l’arrêt de la recherche par nom sur Geneanet. Un rajeunissement s’imposait donc, mais très vite cette formule s’est avérée insuffisante, et nous a conduits, mon éditeur et moi, à ne pas nous contenter d’un simple lifting.

Comment avez-vous travaillé ?

D’abord, en conservant l’ossature, tout en éliminant : le livre de 2004 étudiait tous les noms propres avec, aux côtés des patronymes, les noms de lieux, les prénoms et les noms de marque. Pour alléger, nous avons décidé de le centrer sur les seuls noms de famille, en mettant à jour cette partie, qui représente un petit tiers du livre. Ensuite, en conservant le principe, qui a toujours été le mien, de proposer plusieurs vitesses et niveaux de lecture, avec des encadrés, techniques ou anecdotiques, aux côtés de bandeaux emprunts d’humour, qui avaient contribué à assurer le succès de la précédente édition, tout en maintenant la partie pratique, permettant au lecteur de travailler sur son propre nom.

L’éditeur m’a demandé d’ajouter un petit catalogue, avec l’étude de noms « en vue », d’où un petit dictionnaire d’environ 130 patronymes, d’Andréa à Zidane, en passant par Barnier, Elmaleh, Macron, Marchand, Windsor…

Cet ouvrage est votre 50e titre. Avez-vous d’autres projets ?

Bien sûr ! Je suis tombé dans la marmite de l’écriture à l’âge de sept ans, soit quatre ans avant de tomber dans celle de la généalogie et j’ai toujours aimé conjuguer mes deux passions. Alors, évidemment, je commence un nouvel ouvrage. Je viens en effet de signer un contrat chez Plon, pour un Dictionnaire amoureux de la généalogie. Un ouvrage original, dans une collection célèbre, qui ne pourra qu’aider encore à la reconnaissance de la généalogie, et qui promet d’être passionnant à rédiger, en m’obligeant à revivre et à analyser plus de quarante ans de ma vie professionnelle, consacrée à sa promotion. Un challenge nouveau et captivant, la seule difficulté étant souvent de parvenir à prendre du recul et d’éviter le piège des mémoires.

Références

Au bonheur des noms. Le vôtre et ceux des autres, Jean-Louis Beaucarnot, JC Lattès, 400 pages, octobre 2024, 21,50 €, ISBN : 978-2-7096-7366-2

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