Bernard Cazeneuve, un passionné de généalogie
Né en Picardie et élu à Cherbourg, Bernard Cazeneuve a pourtant quasiment toutes ses racines dans le Sud, pour être issu d’un couple de Pieds-Noirs. Des racines qu’il connaît bien, pour les cultiver sans modération. Passionné de généalogie, le ministre ne manque en effet jamais, au fil de ses déplacements officiels, de faire un petit crochet pour visiter un village où un cimetière où il a des ancêtres.
En septembre 2014 il passe ainsi à Galan, ancienne bastide royale des Hautes-Pyrénées, aux confins de la Bigorre, où les Cazeneuve ont vécu au XIXe siècle. Il y découvre le "pont de Cazeneuve", peut-être nommé ainsi en souvenir d’un de ses aïeux et sur lequel une plaque témoigne de son passage. "C'est un vrai moment d'émotion, confie-t-il alors. Je sais que Galan existe depuis mes douze ans, quand j'ai démarré mon arbre généalogique".
Trois mois plus tôt, de passage dans l’île de Beauté, il avait déclaré "La Corse, c'est une partie de mon histoire affective" et s’était rendu à Cognocoli-Monticci, entre Ajaccio et Propriano. Un de ces vieux villages corses, dont il avait arpenté les ruelles, à la recherche de la maison de son arrière grand-mère, Marie-Clémentine Cianfarani. L’occasion pour lui d’évoquer ses séjours de gamin chez "Mémé" dans les années 1970 et d’égrainer ses souvenirs d’enfance avec plus de 150 cousins venus trinquer avec lui : "Mon arrière grand-mère et ma grand-mère me chantaient des chansons comme O signore cosa c'hèou, U pescadore di l'onda..." Et de terminer en ajoutant : "Il m'arrive parfois de me sentir seul, comme beaucoup de ministres dans l'exercice de leurs fonctions, mais quand je vois tous les cousins ici rassemblés je me sentirai moins seul désormais".
Autre scénario voisin, à la fin de cette même année, avec une visite à Oran, où la presse relatera son passage au cimetière, pour se recueillir sur la tombe de son arrière grand-mère, suivi de la visite du lycée Pasteur, où son père avait été élève. Un père instituteur, qui avait terminé sa carrière à Clarensac, dans le Gard, comme directeur de l’école à laquelle son nom a été donné en mars dernier, en présence bien sûr de son fils, qui y était allé de son discours : "Mon père a été mon maître d'école, je revois sa blouse bleue, ses plumes précieuses et sa superbe écriture en pleins et déliés (…) Il aimait les valeurs de la République et tous les matins donnait des leçons de morale à ses élèves".
Voilà donc un Premier ministre aux ancêtres pour le moins dispersés dans douze de nos départements (Allier, Alpes-Maritimes, Cher, Corse, Dordogne -par les Varailhon, la famille de sa mère-, Eure-et-Loir, Haute Garonne, Loiret, Nièvre, Orne, Puy-de-Dôme, Hautes-Pyrénées) mais avec aussi des racines à l’étranger : en Espagne et notamment aux Baléares (par l’Algérie) mais aussi en Italie, par un curieux ancêtre, Homère Corsi, un Toscan venu s’établir à Nice comme journaliste, ce qui lui avait valu, au terme de bien des ennuis, d’être expulsé de France en 1902, sur ordre du ministre de l’Intérieur de l’époque ("le petit père Combes"), lointain prédécesseur de Bernard.Mais cet aïeul s’était marié avec une Parisienne, par laquelle je révèle dans mon Dico des Politiques, que Bernard Cazeneuve, cousine à la fois avec Nicolas Hulot Marisol Touraine et Vincent Peillon. Autant d’ancêtres qui tous lui tiennent à cœur et lui font dire que "la mémoire des morts habite toujours l'action des vivants".
Pour mieux explorer son ascendance, voir les arbres généalogiques déposés sur Geneanet par l’Orléanais Pierre Foiselle, cousin germain du premier ministre et pour les ancêtres maternels et notamment espagnols, par le Marseillais Jean-Claude Pons, un autre de ses cousins proches. Une famille où la passion pour la généalogie est parfaitement partagée !
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