Camille Guinot, instituteur photographe
Mon grand-père maternel, Camille Guinot, né en 1889 à Lantages (10) était jeune marié (depuis août 1913) et jeune instituteur dans le village de Dierrey St Pierre en 1914. Pour son premier anniversaire de mariage, il était parti à la guerre, appelé par le décret de mobilisation générale, alors que ma grand-mère était enceinte de leur premier enfant. Il est arrivé au corps du 237e R.I. le 3 août 1914.
En 1916, il a été affecté au 4e RI, le 237e ayant été dissous en raison des pertes.
Il a obtenu deux citations : une pour Verdun en 1916 et une pour la bataille de Juvincourt (Chemin des Dames en 1917), au cours de laquelle il a été blessé par balle au visage. Heureusement, il n’a pas été défiguré.
En janvier 1918, il a été détaché dans l’aviation comme observateur à l’escadrille Salmson. Il prenait des photos depuis son avion, ce qui était très dangereux !
Promu lieutenant en février 1918 (sous-lieutenant en 1916), il est retourné au 4e R.I. le 18 octobre 1918 et a été démobilisé le 24 mars 1919. Il a alors repris son poste d’instituteur et secrétaire de mairie à Dierrey St Pierre, puis à Jeugny, où ma mère (4e enfant) est née 10 ans après la fin de la guerre, et enfin directeur d’école à Ste Savine, près de Troyes, où il a vécu jusqu’à son décès en 1972.
Il avait une passion de la photo. Il savait développer lui-même les photos, sur papier ou sur plaques de verre. Certaines datent de la guerre : des avions, des villages détruits, mais aussi des moments de détente, pour lesquels les photos de mon grand-père font ressentir un sentiment de très forte camaraderie.
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