Concentrations de génies : Jobs et les Nobel
Le génie serait-il héréditaire ?
L’actualité de la semaine offre deux familles intéressantes, qui nous donnent l’occasion de nous poser cette question.
Avec la remise des célèbres prix annuels, c’est d’abord la grande famille suédoise des Nobel, qui a fait la une des media. Une dynastie où le génie est incontestablement héréditaire.
En effet, si l’on sait que les prix portant son nom – dont le prix Nobel de la paix – ont été instaurés par Alfred Nobel (1833-1896), à la fois chimiste et fabricant d’armes, qui amassa une immense fortune pour avoir inventé… la dynamite, on ignore souvent l’histoire de sa famille et combien elle a été prolifique au plan des génies.
Fils d’un ingénieur, architecte et homme d’affaires suédois très important (Immanuel Nobel), il avait pour frère aîné Ludwig Nobel, qui avait développer l’industrie pétrolière russe et construit les premiers oléoducs (un frère qui aura pour successeur son fils, Emmanuel Nobel).
Si la famille devait pour partie sa fortune aux Romanov – Immanuel avait notamment mis au point les premières mines sous-marines et équipé les navires russes de moteurs à vapeur – elle était depuis longtemps très en vue dans les sphères scientifiques, pour descendre de Petrus Olai Nobelius (1655-1707), qui avait épousé Wendela Rudbeck, la fille du prestigieux savant Olof Rudbeck (1630-1702, fils de Johannes Johannis Rudbeckius (1581-1646), évêque de Västerås), surtout célèbre comme médecin, pour avoir découvert le système lymphatique.
Petrus Nobelius devait son nom au fait d’être natif de Östra Nöbelöv, en Scanie, où son père, Olof Pedersson était chef du conseil de la ville. Les noms de familles suédois n’étaient alors pas fixes et les familles Nobel, rencontrées ailleurs, notamment aux Pays-Bas, où le nom « nobels », signifiait en principe « fils de noble », n’ont donc aucun lien avec la prestigieuse dynastie de Stockholm.
Avec la mort de Steve Jobs, c’est une toute autre histoire, que nous pouvons évoquer : celle d’un autre génie, qui fondera Apple en 1976 et lancera Macintosch, et amassera une immense fortune, alors que les débuts dans la vie avaient été difficiles.
Adopté par une famille Jobs, Steve était né en 1955 d’un couple non marié : un père syrien, Abdulfattah Jandali, professeur de sciences politiques, et une mère américaine, d’origine suisse allemande, Carole Schieble. Un couple qui, une fois marié, aura une fille, Mona, née deux ans après Steve, et qui prendra plus tard le nom du mari de sa mère pour devenir Mona Simpson, et s’imposer comme un écrivain à grand succès aux Etats-Unis. À noter que Mona Simpson, sœur du fondateur d’Apple, épousera Richard Appel, producteur de télévision, qui produira notamment la célébrissime série des Simpson… Un bien curieux imbroglio de noms et un début de concentration de génies, qui semble bien prometteuse. Une lignée à suivre…
Lire aussi : Apple a aussi son arbre généalogique (GénéInfos)
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.