D'où venait Patrice Chéreau ?
La généalogie de Patrice Chéreau, fils d’un peintre et d’une dessinatrice, est pour partie présente sur le Net, mais seulement pour la lignée de sa grand-mère maternelle, Catherine Brière de l’Isle, née à Paris en 1885.
Une famille en effet très intéressante, dont on trouvera un excellent arbre généalogique descendant en ligne, déposé par un de ses membres, Rosine Brière de l’Isle sur GeneaNet. Une famille remontant à un certain Robert Brière, lieutenant de la vicomté d’Auge, à Bretteville (apparemment dans le Calvados) sous Henri IV, et ancêtre de deux branches : l’aînée, celle des sieurs de Bretteville, éteinte au début du XVIIIe siècle et une branche cadette, dont les descendants, établis très tôt comme négociants à la Martinique, demanderont et obtiendront, en 1772, de reprendre les armoiries de la dernière descendante de la branche aînée.
De cette lignée antillaise, le maillon régulièrement cité est le négociant sucrier Edmé Brière de l’Isle (1779-1849), qui avant d’épouser Anne Vigne (mariage célébré au François, en 1818, et dont naîtra un général et gouverneur du Sénégal), avait eu trois fils – qu’il avait reconnu – d’une jeune métisse libre, nommée Louise Françoise Suzanne Poulain, dite Cythère.
L’un de ces enfants, épousera à Paris en 1842 à une demoiselle BOUNEAU, d’une famille originaire de Dordogne (Puymauger), d’où un fils, Jean Vivien Brière de l’Isle, architecte (1848-1901), qui sera l’arrière grand-père de Patrice Chéreau et épousera en 1883 Lise Tréhot.
Fille d’un aubergiste d’Ecquevilly, cette dernière a été un des modèles du peintre Auguste Renoir, qui l’a représentée sur des tableaux connus (Lise à l’ombrelle, Lise cousant…). Devenue sa maîtresse, elle en a eu deux enfants, non reconnus, dont une fille, Jeanne Tréhot (1870-1934), mariée en 1893 à Sainte Marguerite-de-Carrouges, dans l’Orne, avec Louis Théophile Robinet, ouvrier boulanger, dont Auguste Renoir financera le commerce et qu’il couchera sur son testament.
On trouvera une bonne ascendance de Catherine Brière de l’Isle sur l’arbre déposé en ligne sur GeneaNet par Patrick Delaporte-Arnal.
Les autres quartiers de la généalogie du cinéaste, restés jusqu’à ce jour inexplorés, conduisent en Lorraine et en Anjou.
Le grand-père maternel, Georges Pélicier, représentant de commerce, fils d’un couple marié à Nancy, a toutes ses origines en Lorraine, avec les PELICIER/PELISSIER, remontés jusqu’au début du XVIIIe à Blainville-sur-l’Eau (Claude Pélicier époux de Marie Colin, puis d’Anne Aubertin) et les patronymes :
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REMION, MOUROT, COQUERON, GURY, BOYÉ à Bertrichamp, Neufmaison…,
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PIGNOLET, à Hagondange,
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JEANDEL, à Saint-Rémy (Vosges).
Voir une bonne généalogie ascendance REMION, dans l’arbre mis en ligne sur GeneaNet par Bernard Schell.
Côté Chéreau, enfin, les racines sont concentrées en Anjou. Le père de Patrice, le peintre Baptiste Chéreau, né à Angers en 1907, fils d’un boulanger, était issu d’une lignée très modeste (bisaieul cabaretier, trisaïeul closier…), remontée à La Pouèze, Le Loroux-Béconnais et finalement à Bécon-les-Granits, jusqu’à un Jean CHÉRAU, né vers 1630, époux de Renée FOUCHER. D’où des racines en Maine-et-Loire et pour quelques une en Mayenne (Izé, Vimarcé, Evron…), avec les LACROIX, BOUIS, JOUANNAULT, SERGENT, JOUBERT, GOUSSERIE…
Photo : Nicolas Genin / Wikimédia commons
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