David Benyounes
Ce centenaire de la Grande Guerre, je le vivrai avec une grande émotion. Mon arrière-grand-père maternel, David Benyounes, né en 1885 à Oran, fils d'un naturalisé français, fut mobilisé lors de cette guerre.
Ancien de la bataille de Casablanca en 1909, il ne se présenta pas lors de sa convocation pour sa période de réserve en avril 1914, mais se présenta volontairement le jour de la mobilisation générale. Il sera blessé quatre fois au cours de cette guerre : à la main gauche à Villers-Bretonneux (5 octobre 1914), à la jambe droite à Reims (1er décembre 1914), à la tempe droite à Villers (6 juin 1915) et enfin une fracture du radius et cubitus gauche (28 avril 1918). Cette dernière blessure nécessitera une amputation de son bras gauche. Cité pour bravoure pour cette action en 1918, son parcours dans la guerre fut quand même jalonné de périodes troubles. En 1916, le 1er mai, il déserta son régiment (le 3e Zouaves) et le 8 juillet 1916, il épousait mon arrière-grand-mère, Rose Angeline Fernande Gout à la mairie de Vauvert. Le mariage consommé, il eut le temps de concevoir ma grand-tante Gabrielle qui naîtra lorsque mon arrière-grand-père retourna au front. Condamné à un an de prison le 14 novembre 1917, sa peine sera annulée le 19.
À la sortie de la guerre, sa passion pour le théâtre ne s'éteignit pas et il fut concierge au théâtre de la Renaissance de Paris et gagna le 1er prix lors du loto national (500 000 anciens francs de l'époque). Il mourut à Nîmes en 1949.
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