Deux nouveaux arbres collaboratifs sur Geneanet
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En complément des arbres individuels que tout-un-chacun peut déposer ou bâtir sur Geneanet, la plateforme généalogique propose des arbres collectifs dédiés à des évènements spécifiques qui ont marqué leurs contemporains mais qui sont oubliés aujourd’hui. L’objectif est de constituer à chaque fois un groupe de bénévoles pour recenser tous les individus concernés par chacun de ces évènements et réaliser leur généalogie.
Le premier de ces deux nouveaux arbres collaboratifs concerne la catastrophe de l’usine de Tolbiac à Paris. Le 20 octobre 1915, en début d’après-midi, des ouvriers de cette usine de fabrication de grenades, à usage des combattants des tranchées, chargent des caisses de matière explosive sur un camion. Une caisse tombe et explose, entraînant une réaction en chaîne qui désintègre l’usine entière et ravage les habitations les plus proches, soufflant dans les rues proches portes, fenêtres, poteaux, arbres… et passants, certains décapités ou réduits en charpie par les éclats de ferraille et de briques, sur près de 800 mètres de distance. On dénombra à l’époque 48 morts, dont certains ne furent jamais identifiés, et une centaine de blessés.
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Le second projet collectif d’arbre lancé récemment par Geneanet se passe dans la ville de Brest occupée par les Allemands. Un grand abri souterrain avait été construit au centre-ville, sur 560 mètres de long, pour abriter des civils ou des militaires. À la fin de la guerre, les forces de la libération se rapprochent de la ville et les bombardements s’amplifient. Le 9 septembre 1944, un millier de personnes est réfugié dans l’abri Sadi-Carnot. À 2 heures du matin, un soldat commet une erreur en relançant le groupe électrogène et un incendie se déclare, juste à côté des stocks de munitions et des réserves d’essence qui sont très vite touchés. Quelques personnes, plus rapides que les autres, ont le temps de gravir les 154 marches qui mènent à la sortie. Pour ceux qui restent, il est trop tard, le tunnel est devenu un gigantesque canon qui explose d’un seul coup, carbonisant instantanément 371 civils et plus de 500 soldats allemands.
Pour ces deux arbres, le travail à faire est simple : reconstituer au mieux les fiches des victimes (état civil, informations biographiques, photos si possible) et leur généalogie ascendante sur cinq ou six générations. Si vous voulez y participer, il suffit de compléter le formulaire en ligne. Sur celui-ci, vous pouvez également retrouver des projets lancés précédemment qui restent ouverts :
- Les naufragés du radeau de la Méduse (1816),
- « Le grand malheur » 80 pêcheurs disparus en 1836 près d’Arcachon,
- Les victimes du coup d’État de 1851 en Hérault,
- La catastrophe minière de Courrières (1906),
- Les victimes du naufrage du Lamoricière (1942),
- Les victimes du bombardement de la porte de la Chapelle, à Paris (avril 1944),
- Les fusillés d’Ascq (avril 1944)...
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