Entre le vin et les Baratin, les racines familiales de Bernard Pivot
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Bernard Pivot s’intéressait-il à la généalogie ? Je lui avais posé la question, hors antenne, lorsqu’il m’avait invité à sa légendaire émission de télévision Apostrophes, en juin 1988. Quelques mois après que le généalogiste Joseph Valynseele ait publié sa généalogie dans son premier tome de À la découverte de leurs racines. De ce fait, Pivot connaissait son « arbre » ; il ne restait plus que l’étymologie de son nom qui lui posait question. Question dont nous avions parlé, sans pour autant pouvoir la préciser clairement, face aux multiples hypothèses…
Sa généalogie, connue depuis plus de trente ans, est donc facile à trouver en ligne, avec d’abord bien sûr un arbre sur Geneastar, qui lui vaut à ce jour uniquement 15 cousins…
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Un arbre assez complet, que l’on pourra pourtant compléter, sur les quartiers VALFORT/GARNIER, par celui de Christiane Lamborot-Narboux et plus loin, sur les quartiers MONCORGER, avec celui d’Alain Chevallard.
Né à Lyon en 1935, comme le précise son article sur Wikipédia, il état fils de Charles Pivot et Marie-Louise Dumas, épiciers lyonnais ou plus précisément marchands primeurs, mariés à Lyon l’année précédente. Un couple classique, qui s’était rencontré dans la capitale des Gaules : lui, originaire d’un village de l’ouest, Saint-Symphorien-de-Lay, aux confins du Rhône et de la Loire ; elle, d’un village du nord, Quincié-en-Beaujolais, où Bernard et sa mère devaient aller se réfugier durant la guerre, alors que le père était prisonnier en Allemagne.
Un arbre généalogique très classique, pour un Lyonnais de sa génération, avec les ancêtres très concentrés dans chacune de ces deux régions voisines. Des ancêtres modestes : cultivateurs et vignerons (surtout dans la branche maternelle, mais aussi dans la lignée paternelle).
Les PIVOT eux-mêmes n’avaient quasiment jamais quitté ce village de Saint-Symhorien-de-Lay durant des siècles. Grand-père cafetier. Arrière grand-père cultivateur… avec remontée possible au-delà du couple Jean PIVOT/Benoîte GUILLAUME, auquel s’arrête l’arbre de Geneastar. Couple qui s’y était marié en 1730 : lui, marchand, fils de Jean PIVOT, laboureur, né vers 1664, marié vers 1694 avec Jeanne CAZARD, petit-fils d’Antoine PIVOT, sans doute né vers 1610 et époux de Barthélémy CHASSELARD (ce dernier peut-être frère de Jean, époux de Pernette PILLON). Avec peut-être antérieurement leur berceau dans l’actuelle commune de Saint-Appolinaire, à une quinzaine de kilomètres à l’est et cette fois-ci dans le département du Rhône.
Dans cet arbre, beaucoup de vignerons donc, surtout en Beaujolais, ancêtres dignes de l’auteur du Dictionnaire amoureux du vin… avec notamment les CINQUIN, de Beaujeu, sans doute apparentés à ceux de Sœur Emmanuelle, comme les ancêtres MONCORGER, à Cuinzier, devaient cousiner de très loin avec ceux de Jean (Gabin) de Mardore et Thizy.
Enfin ce couple BARATIN/LAPUTE, ayant de quoi amuser Bernard Pivot, avec en amont un autre couple BARATIN/LATRICHE.
Côté parentés, citons hormis les deux que l’on vient d’évoquer, deux cousinages par les PIVOT : un premier, avec l’ancien ministre Jacques Barrot et de son fils, Jean-Noël, l’actuel ministre délégué chargé de l’Europe, descendants du couple PIVOT/BERCHOUX (les sosa 64 et 65 de Bernard) et un second, avec le chanteur Thomas Fersen, nommé à l’état civil François GONTARD, descendant du couple PIVOT précédent (PIVOT/GUILLAUME, les sosa 128 et 129).
Avec enfin donc le mystère des origines de ce patronyme, porté par quelque 300 foyers français mais manifestement polyphylétique avec, aux côtés de cette lignée du Lyonnais, de très anciennes souches en Indre-et-Loire, en Seine-et-Marne et en Savoie, chacune ayant pu devoir son nom à une étymologie différente (cf. ici l’analyse de Jean Tosti sur Geneanet).
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