Europeana 1914-1918 cherche ses marques
Dans la perspective du centenaire du début de la Première Guerre mondiale, en 2014, le programme Europeana 1914-1918 constitue un corpus numérique européen rassemblant plus de 400.000 documents dédiés à la Grande Guerre, qui viendront enrichir les contenus de la bibliothèque numérique Europeana, portail de diffusion de la culture européenne créé en 2008.
Ces documents, dont beaucoup sont uniques, proviennent des collections de dix bibliothèques de huit États qui se sont trouvés au coeur du conflit (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, France, Italie, Royaume-Uni, Serbie) et seront complétés par une collecte auprès des particuliers.
La Commission européenne finance la moitié du budget global - 5,4 millions d’euros - de cette initiative qui, en France, implique la Bibliothèque nationale de France, la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (détentrice de fonds inestimables sur 1914-1918) mais aussi la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) et le Service historique de la Défense.
Reste à savoir sur quels critères sélectionner les documents qui seront numérisés et pour quel public. La communauté universitaire réclame un corpus scientifique cohérent mais une enquête réalisée auprès d’internautes a fait ressortir un vif intérêt pour des documents en rapport avec l’expérience individuelle de la Grande Guerre – correspondance, carnets, photographies…
Cette réflexion était au centre d’une journée d’information et d’échange organisée le 16 décembre par la BNF à Paris.
« Le projet revêt une importance majeure au niveau national mais aussi au niveau des familles car en France la guerre de 1914-1918 a une résonnance particulière », a souligné Bruno Racine, président de la BNF et d’Europeana. « Les familles conservent une foule de souvenirs, de témoignages qui n’attendent que de devenir des matériaux pour l’historien ».
A leur intention, des collectes seront organisées – en 2012 ou 2013, la date n’est pas encore fixée - en vue d’une numérisation de documents ou d’objets, qui leur seront ensuite restitués. D'ores et déjà, la BNU de Strasbourg propose ce service aux Alsaciens détenteurs d'archives familiales en lien avec la guerre (journaux intimes, photographies, lettres, objets etc...). Pour prendre rendez-vous, contacter la BNU par courriel quidbnu[dot]fr ( )ou par téléphone au 03 88 25 28 00.
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