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Forte hausse des changements de nom de famille selon l'INSEE

Changer de nom, c'est plus facile depuis la loi Vignal de 2022 qui en a considérablement assoupli les règles. Et les Français semblent beaucoup apprécier cette nouvelle possibilité, comme en atteste une étude de l’INSEE, Institut national de la statistique et des études économiques, publiée le 25 avril. Sur la période allant de l’été 2022 et à la fin 2023, 144.100 changements de noms ont été recensés contre seulement 44.000 enregistrés sur une période équivalente avant l’entrée en vigueur de la loi. 

Auparavant, il fallait scrupuleusement motiver sa demande en invoquant une raison sérieuse et valable, par exemple le fait de porter un patronyme discrédité ou à consonance péjorative, un désir de franciser son nom ou d’empêcher l’extinction d’un patronyme rare. A présent, une simple démarche à la mairie permet de remplacer son nom de naissance par celui de son autre parent ou d’ajouter le nom du deuxième parent au premier, mais cela, une seule fois dans sa vie. 

Selon l'INSEE, la plupart des demandes aboutissent à remplacer le nom d'un parent par un autre (environ 97.500 cas), tandis que l'ajout d'un deuxième nom au nom initial remporté lui aussi un beau succès (environ 30.700 cas). Les demandeurs sont plutôt des femmes (57%), plutôt jeunes (la moitié a entre 18 et 29 ans, un quart entre 30 et 39 ans). Un quart des changements de noms ont également concerné des enfants (35 300 cas), puisqu'en dessous de 13 ans, la modification s'applique automatiquement aux enfants. 

Tous ces chiffres rejoignent l'enquête de tendance menée sur 50 villes de France dès novembre 2023 pour La Revue française de généalogie par Jean-Louis Beaucarnot, aidé du député Patrick Vignal. 

Commentaires

1 commentaire
  • Portrait de michel JEANNOT

    Si j’en crois le contenu de l’ «l’enquête de tendance» évoquée plus haut : Si le but véritable de cette "révolution" était de désengorger les services de l’Etat et au-delà ceux des collectivités : le résultat est loin d’être atteint, et je dirais même plus… Les éditeurs de manuels explicatifs vont avoir "du grain à moudre" ! Et surtout bon courage aux futures générations de généalogistes amateurs !

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