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François Le Person, ordonnance

Par Anonyme

Né en 1875 à Perros-Guirec (22), François Le Person, se présente à la conscription en janvier 1896. Au terme de son service militaire, en 1899, il s’engage dans l’armée et devient l’ordonnance d’un officier qu’il suivra au gré de ses affectations. Il se marie en 1911 à Périgueux (24).

C’est à Epinal qu’il reçoit l’ordre de mobilisation générale. Affecté au 73e RIT puis, à partir d’octobre 1915, au 74e RIT, il est promu caporal fin 1914.

Ces régiments sont essentiellement composés de Bretons, envoyés en première ligne, sur la frontière belge. En avril 1915, ils subissent un terrible choc à Boesinghe (Belgique) lorsque les Allemands font usage pour la première fois d’un gaz asphyxiant très nocif, mélange de chlore et de phosgène. François n’échappe pas à ce poison mais continue le combat pendant près d’un an.

Malade, il est évacué de Boesinghe en mai 1916. En juin 1916, le 74e RIT s’établit près de Compiègne (60) où François les rejoint le 15 juin 1916. Sa santé s’aggravant, il est évacué de Machemont (60) fin août 1916 : pour lui, la guerre est terminée. Il rejoint son épouse, Célina, à Meuvaines (14) et devient le jardinier de l’officier dont il avait été l’ordonnance.

En 1920, la Commission de Réforme de Caen le maintient « réformé temporaire » pour « dyspepsie hyperchlorydrique, vomissements fréquents, amaigrissement notable, état général médiocre ». Il fait désormais partie des « gazés » de 14-18. Il souffrira toute sa vie et ne parlera jamais de ce qu’il a vécu pendant la guerre.

Son épouse Célina, bonne cuisinière, lui prodigue des soins attentifs qui le conduiront à l’âge respectable de 83 ans. Il décède en 1958 et repose dans le petit cimetière qui entoure l’église de Meuvaines.

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