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Généalogistes et archivistes pétitionnent contre la suppression du double de l'état civil

1.937 signatures du côté de la Fédération française de généalogie sur le site Change.org et 682 enregistrées du côté d'Avaaz pour la pétition lancée par un particulier. Voilà les chiffres arrêtés à ce jour, ils montrent une mobilisation grandissante contre le projet gouvernemental (déjà évoqué par La Revue française de Généalogie dans ce billet paru le 3 septembre 2015).

"Ils veulent supprimer le deuxième registre papier ? Mais si la mairie brûle, il n'y aura plus rien !", s'indigne Jean-François Pellan, le président de la Fédération française de généalogie. Celui-ci estime cette mesure inutile et sans quasiment aucun bénéfice en terme de coûts, d'autant qu'il existe d'autres solutions : "Le ministère de la Justice ne veut plus gérer ce second exemplaire ? Très bien, mais pourquoi veulent-ils le supprimer ? J'ai bien une solution : au lieu de le supprimer, ils n'ont qu'à l'envoyer directement aux Archives départementales". Une mesure qui n'aurait -elle- aucune incidence, puisqu'il n'y a plus de mention marginale sur cet exemplaire. "Parce que si continue comme ça, dans 75 ans il n'y aura plus d'état civil aux archives départementales", redoute le président fédéral.

Les généalogistes se mobilisent, ils sont rejoints par les archivistes. L'Association française des archivistes a également publié le 9 septembre sur son blog un communiqué alarmant : l'état civil est en danger ! L'association s'oppose "fermement à la suppression de la tenue en double des registres d’état civil, prévue par l’article 18 du projet de loi portant application des mesures relatives à la justice du XXIe siècle". Les professionnels développent un long argumentaire contre "une intention loua­ble" qui s'il elle était réalisée, serait "irréa­liste et abou­tirait non seu­le­ment à un com­plet cafouillage admi­nis­tra­tif mais immanquablement à la perte de don­nées d’état civil". Une affaire à suivre, donc...

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