Georges Jourdan et ses frères
Mon grand-oncle, Georges Joseph Emmanuel Jourdan est né en 1886 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Lui et ses trois frères participèrent à la guerre.
Il est marin et quartier-maître électricien. Il a eu un parcours incroyable depuis septembre 1906 jusqu’en 1921 – même s’il a connu des alternances aux 2e et 5e dépôts – en mer le plus souvent, sur des cuirassés ou croiseurs. Si l’on pense aux risques inhérents aux voyages en mer (maladies et accidents de toutes sortes), les bombardements durant la guerre, il s’en tire avec des séquelles de fracture du gros orteil gênant la marche ; cela prêterait presque à sourire…
Je me permets de profiter de ce mini-exposé pour faire appel à de possibles cousins l’ayant dans leur étude généalogique car, si je sais qu’il a dû vivre ensuite en région parisienne (Bagneux), je perds ensuite sa trace (malgré de multiples recherches).
Un autre de ses frères, Gustave Émile Jourdan, né en 1891 à Saint-Malo, docker de métier, soldat au 70e RI, sera moins chanceux, puisque amputé d’une jambe. Fait prisonnier en octobre 1914 à Vermelles (Pas-de-Calais) interné et blessé à Limbourg (Allemagne). Il est rapatrié d’Allemagne le 24 juillet 1915, dirigé vers l’hôpital complémentaire n° 43 de St-Pern (Ille-et-Vilaine) le 26 juillet 1915.
Cité le 15 février 1916 : « soldat courageux et plein d’entrain, grièvement blessé le 29 août 1914 en faisant bravement son devoir. Amputé de la cuisse gauche coup de feu ayant occasionné plaie à la cuisse, amputé par les Allemands le 29 août 1914 à Guise (Aisne) à la Vallée aux Bleds »
Un autre frère : François Pierre Jourdan, né en 1878 à Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine) vannier de métier. Mis en congé illimité de démobilisation 5 février 1919. Rappelé sous les drapeaux, sur sa demande, le 26 février 1919, s’engage à servir jusqu’au décret de cessation état de guerre. Rengagé 6 mois au 47e RI le 16 juillet 1919 devant monsieur le sous-intendant militaire de St-Malo. Passé au 28e RI le 16 septembre 1919.
Citation : « sous-officier très courageux, toujours volontaire pour les missions les plus périlleuses, notamment le 4 juillet 1917 où, sous un bombardement violent, a exécuté un travail urgent sur une position nouvellement reconquise ».
J’ignore la date de son décès, sans doute peu de temps après 1921 (tuberculose contractée au combat).
Enfin, le dernier frère : André Jules Edmond Jourdan, né en 1889 à Saint-Malo. Étudiant ecclésiastique au moment du recrutement militaire. Sera missionnaire à Madagascar et se dévouera auprès des lépreux.
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