Henri Lammin, ingénieur des Mines
Notre grand-père, Henri Lammin, est né le 10 octobre 1894 à Caen. Incorporé à partir du 9 septembre 1914 au 26e RI, la guerre l’a obligé à interrompre ses études d’ingénieur. Découvrant le front le 10 décembre 1914 après ses classes, il a été de nombreuses grandes batailles : les Flandres, l’offensive d’Artois, la Somme, la Champagne, Verdun, le Chemin des Dames… Il est nommé caporal le 22 mai 1915, puis sergent le 24 février 1918.
Il a été blessé au dos et aux pieds en décembre 1916, puis aux mains en juillet 1918. Il est cité à l’ordre du régiment le 6 août 1916 : « S’est porté courageusement à l’attaque des tranchées ennemies le 30 juillet 1916. Arrêté devant les fils de fer ennemis par le feu des mitrailleuses, y est resté pendant 18 heures ».
Démobilisé le 2 septembre 1919, il reprend ses études et devient ingénieur des mines, puis fonde un foyer d’où naîtront quatre garçons. Il a quitté ce monde le 5 juin 1972, en ayant gardé une grande discrétion sur ce qu’il a vécu dans les tranchées.
Nous avons heureusement récupéré la quasi-totalité de sa correspondance avec ses parents, plus de 300 lettres et cartes. C’est le récit, au quotidien, de la vie et de l’état d’esprit d’un soldat qui a courageusement supporté cette condition, comme tous les « poilus », dont tant n’ont pas eu la chance d’en revenir. C’est en leur honneur que nous publions ce témoignage centenaire sur un modeste blog (soldatdelagrandeguerre.wordpress.com)
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