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Incendie de la Mairie du XIIe arrondissement de Paris : l’état civil sauvé

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Un incendie a ravagé la toiture de la mairie du XIIe arrondissement de Paris dans la nuit de dimanche à lundi, les registres d’état civil et les œuvres d’art ont pu être sauvés.
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Antoine Gerbelle sur X @GerbelleLaVie

C’était l’une des plus belles mairies de Paris, notamment grâce à son campanile du XIXe siècle qui s’élève à 36 mètres de hauteur : la mairie du XIIe arrondissement a été partiellement détruite, dans la nuit de dimanche à lundi, par un incendie dont l’origine ne semble pas criminelle, selon les premières conclusions données par le parquet de Paris à l’Agence France-Presse (AFP).

Outre le campanile, la charpente et une partie du dernier étage ont brûlé. Par chance, il n’y a aucune victime humaine à déplorer ; en revanche, les locaux où étaient conservées les archives se situaient à proximité de ceux rongés par les flammes. Madame Hidalgo, Maire de Paris, s’en est inquiétée sur France Info : « C’est une mairie qui concentre un des plus gros états civils de France car il y a beaucoup de maternités et beaucoup de naissances ». Heureusement, des pompiers spécialement formés au sauvetage des documents sont intervenus et ont pu mettre à l’abri les précieuses archives. Alors même que leurs collègues luttaient contre l’incendie, ceux-ci sont entrés dans les bureaux menacés par la propagation de l’incendie avec tout le matériel nécessaire, bâches, caisses de transport, etc., pour évacuer les différents registres mais aussi les œuvres d’art. Ces soldats du feu spécialisés appartiennent à une toute nouvelle brigade, mise en place à la suite de l’incendie de Notre-Dame en avril 2019. Grâce à l’intervention de ces experts, comme l’a confirmé à nos confrères du journal Le Monde Emmanuelle Pierre-Marie, Maire du XIIe arrondissement, les registres de l’état civil ont pu être « préservés, même de l’eau »2.

Si l’une des priorités de l’intervention de ce lundi à la Mairie du XIIe était donc de sécuriser les registres de l’état civil, Anne Hidalgo en a profité pour rappeler que ces documents « sont déjà protégés pour faire face à ce type d’incident ». Une précaution qu’on aurait aimé avoir eu les moyens de mettre en place il y a cent cinquante ans, lorsque les incendies liés aux affrontements de la Commune de Paris provoquèrent la disparition de la quasi-totalité des registres paroissiaux et d’état civil de la capitale. Ainsi, le 24 mai 1871, plus de 8 millions d’actes partirent en fumée et les reconstitutions qui furent engagés dans les années suivantes n’ont permis de rétablir qu’un tiers d’entre eux. Espérons qu’en ce 27 janvier 2025 aucun acte n’ait besoin d’être reconstitué.

C’est maintenant au tour des architectes de la Ville de Paris de prendre le relais pour la sauvegarde du bâtiment, qui souffre maintenant de l’eau déversée pour le sauver des flammes. Comme il s’agit d’un bâtiment classé, chacun espère la reconstruction à l’identique. Et, en attendant que cette mairie soit de nouveau accessible et fonctionnelle, les déclarations des naissances et décès, ainsi que les mariages, sont délocalisés à la mairie de l’arrondissement voisin, le XIe, dont le maire, François Vauglin, a rappelé que « l’état civil, c’est vraiment la vie ».

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