Jacques Escande, lieutenant
Né à Paris le 20 juillet 1880, Jacques Front Escande est le plus jeune fils de Paul Escande et de Lucie Clairin. Il a quatre frères : Paul (1868) Henri (1872) Pierre (1874) Louis (1875).
Jacques commence ses études à Paris puis les poursuit au lycée de Maubeuge, où son père est directeur des Ateliers de Construction de Haumont. Il s'engage en 1898 dans l'Infanterie à Saint-Étienne et rentre à l’école des Officiers d'active à Saint-Maixent. Il en sort sous-lieutenant puis est lieutenant en 1909 au 18e RI.
Il épouse Renée Courbarien(1887-1942) et démissionne en 1910, pour entrer dans l' entreprise de son beau-père : « Courbarien - Lange & Escande -Maçonnerie et béton armé ». Trois enfants naissent : Jacqueline (1910-2001), Michel (1912-1987), et Gérard en novembre 1914.
Il commence son carnet de route, le 1er août 1914, par « Je dîne seul à une petite table. Après avoir embrassé Michel qui va se coucher, Jacqueline me tient compagnie et m’amuse par son gentil babillage. Elle, aussi, va se coucher. C’est l'heure de partir. Moment d’intense émotion que le cœur seul peut décrire ».
Par ce carnet de route, pieusement conservé, nous le suivons au jour le jour. Il est affecté au 4e bataillon de chasseurs à pieds comme premier lieutenant à l'état-major du bataillon. Nommé capitaine le 10 octobre il prend la tête de la 6e compagnie. Il part pour la Belgique le 6 novembre et le 10 il est à côté d’Ypres à Dickebusch. Blessé à l'épaule et au ventre, il se traîne au sol pour soutenir ses hommes mais doit être évacué vers l'ambulance où il succombe dans la nuit du 12 novembre, sans avoir vu son troisième enfant, Gérard.
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur avec comme citation : « Officier d’une haute valeur morale ayant une conception élevée du devoir.Adonné jusqu'au suprême sacrifice des preuves d'énergie, d’endurance et de bravoure. S'est distingué en particulier à la bataille d'Ypres le 12 novembre 1914 au cours de la quelle il trouva une mort glorieuse ». Croix de guerre avec étoile de vermeil.
Il est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Vincent de Cosse en Dordogne et repose depuis 1922 dans le caveau familial au cimetière parisien du Montparnasse.
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