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Jean-Jacques Rousseau, le presque Suisse fête ses 300 ans

Jean-Jacques Rousseau, dont on fête aujourd’hui le tricentenaire, a tout pour paraître suisse. Né à Genève, le 28 juin 1712, il était fils, petit-fils, arrière petit-fils d’horlogers… Et pourtant, il était français… Enfin, sa famille paternelle, la lignée des Rousseau, était d’origine tout à fait française. Les autres lignées (Bernard, Cartier, Machard…) ont majoritairement leurs racines en Suisse, où l’on peut parfois les remonter très loin, avec de bons bourgeois de Genève (drapiers, notaires, orfèvres, teinturiers…), plusieurs de ancêtres ayant été membres du Conseil des Deux-cents, qui administrait la République de Genève.

À noter l’un des plus anciens ancêtres connus : Antoine de Tongeron, né vers 1310 et membre du Petit-Conseil, dans les années 1360. Mieux : Jean-Jacques Rousseau descend de Jean de La Fontaine,mais d’un Jean de La Fontaine né vers 1480, sans rapport avec le poète… En fait, dès que l’on remonte, les branches de l’arbre généalogique partent un peu dans toutes les directions, beaucoup envoyant vers la France, pour être celles de familles protestantes, venues au fil des siècles se réfugier à Genève.

À la 4ème génération,Claudine Morel (Sosa n° 15) était native de Villeneuve, dans l’Ain. À la 5ème, plusieurs étaient natifs de Haute-Savoie (le n° 20, Jean Cartier, né à Cruseilles ; le 28, JeanMachard, né à Clarafond, et sa femme, Louise Lyanna, née à Rumilly). Suivent ensuite les Bluet, venus d’Amiens, les Dunant, de Bellossy (74), les Chouan, de Toulouse, les Requin, de Thônes, les Grandjean de Foulchy, de Mâcon, les Mussard, de Châteaudun, les Cresp, de Grasse, et sans doute auparavant de Corse, comme le laisse supposer le surnom de l’aïeul, « Antoine Cresp dit le Corse ». Voici encore les Eschard, de Blois,les Merlin, de Lyon, les Le Maire et Balchet, de Salins (39), les Toucheron et Le Bailly,de Blois, les Legrand et Bardet, de Paris.

Et donc les Rousseau, eux aussi venus de France, arrivés avec Didier, reçu « Habitant » puis « Citoyen de Genève », le 22 avril1555, pour 20 écus, qui épousera à Genève, en 1569, Amédéa Miège. Son fils, Jean Rousseau (1580 – 1642) sera tanneur et son petit-fils, Jean, né en 1606 – l’arrière grand-père de Jean-Jacques – sera comme on l’a vu, maître horloger. Ce Didier Rousseau, qui était quant à lui libraire – et aussi selon certains « vendeur devin » –, était natif de Paris et fils d’un Antoine Rousseau, peut-être également libraire, que l’on dit parfois originaire de Monthléry… Des questions à creuser…

Pour en savoir plus, on consultera une très complète généalogie ascendante de Jean-Jacques, avec l’arbre mis en ligne sur GeneaNet, par le généalogiste suisse Lionel Rossellat.

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