La CGT-Archives s'inquiète pour quatre sites des Archives nationales
Les Archives nationales, ce n'est certes pas un sujet aussi remuant que celui des intermittents du spectacles, mais la nouvelle ministre de la Culture a quand même sur son bureau une missive de la CGT-Archives relative à quatre sites appartenant à cette vénérable institution. Selon le syndicat, ces quatre sites sont menacés et cette situation justifie une demande d'audience auprès de la ministre.
Ainsi, dans une lettre adressée à Audrey Azoulay, le syndicat représentatif des personnels des archives fait valoir la "situation catastrophique dans laquelle se trouve l’institution des Archives nationales" pour laquelle elle sera amenée "prochainement à rendre des arbitrages extrêmement lourds de conséquences".
Dans le détail, il s'agit du site des Archives nationales de Fontainebleau "menacé par une fermeture définitive et une démolition de ses équipements". Le syndicat a mesuré l'impact de cette option, si elle est adoptée : la perte nette de 200 kilomètres linéaires de capacité de stockage, soit le tiers de la capacité de stockage totale de l’institution en Île-de-France, ou encore l’équivalent de cinquante années de collecte. Ce serait aussi la suppression de 43 emplois.
Second sujet d'inquiétude du syndicat, le devenir du site historique des Archives nationales à Paris "visé par un projet d’amputation de ses surfaces, périmètres et locaux". Inutile d'utiliser ces espaces comme variables d'ajustement, car selon le syndicat, "Non, il n’y a pas un mètre carré libre ou disponible".
Autre site sur lequel la CGT-Archives aimerait bien avoir des éclaircissements : celui de Pierrefitte-sur-Seine "menacé de saturation immédiate si celui de Fontainebleau était amené à fermer". La saturation serait atteinte dès 2022 et non 2050 comme prévu initialement, redoutent les syndicalistes.
Enfin, le devenir du site des Archives nationales du Monde du Travail de Roubaix ne laisse pas d'inquiéter le syndicat. Il serait visé par une "redéfinition du périmètre et des missions", ce qui ne manquerait pas de "condamner à mort ce service".
Le syndicat appuie aussi sa demande d'audience sur deux autres dossiers touchant à l’ensemble du réseau. Il s'agit de la loi liberté, création, architecture et patrimoine (LCAP), défendue devant le Sénat qui "est finalement vierge de toute modification conséquente". Également la prévention de l’exposition au risque amiante dans les services publics d’archives est un sujet de préoccupation car son "application complète se heurte à un manque de moyens criant humains et financiers, mais également à des faiblesses politiques et administratives fortes".
Les inquiétudes de la CGT-Archives seront elles entendues ?
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