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La généalogie des Rothschild à la Bibliothèque nationale de France

Nom qui demeure synonyme de richesse, Rothschild est aussi et surtout celui d’une famille qui marqua l’histoire de la société française, notamment parisienne, au 19e siècle. C’est à cette dynastie que la Bibliothèque nationale de France (site Richelieu) consacre son exposition de fin d’année.

Elle débute par un arbre généalogique qui retrace la descendance jusqu’à nos jours de James Mayer Rothschild (1792-1868), fondateur de la branche française, et de son épouse, Betty.

Prénommé à sa naissance Jacob, James était l’un des dix enfants de Mayer Amschel Rothschild qui fonda la première banque de la famille à Francfort, sa ville d’origine. James et ses frères créèrent peu à peu un réseau de banques dans les villes d’Europe où ils étaient installés : Francfort, Londres, Paris, Vienne et Naples.

Dès son installation à Paris en 1812, il devint un personnage éminent qui fréquentait les autres dynasties de la finance de l’époque, dont les frères Péreire et la famille Camondo. Du fait de leurs relations proches et des partenariats qu’elles mirent en place, ces familles sont aussi présentées dans l’exposition à travers leurs liens avec les Rothschild.

Les documents et objets présentés, en partie issus des archives de la famille elle-même, mettent en lumière le rôle majeur occupé par les Rothschild dans la modernisation de la société de leur temps qu’ils financèrent largement, notamment dans le domaine des chemins de fer.

Axée surtout sur la branche française issue de James, l’exposition s’attache à montrer la place occupée par les Rothschild dans le monde de la finance bien sûr, mais aussi dans celui de l’art et de la bienfaisance qui s’exerça d’ailleurs au-delà du monde juif.

Dans le domaine de l’art, plusieurs femmes de la famille jouèrent un rôle essentiel du fait des amitiés qu’elles portaient aux artistes et du mécénat qu’elles assuraient, à commencer par l’épouse de James, Betty (1805-1886) … qui était aussi sa nièce puisque fille de son frère Salomon von Rothschild (1774-1855).

D’un point de vue généalogique, l’exposition montre d’ailleurs que les Rothschild pratiquèrent régulièrement l’endogamie, comme beaucoup de familles juives, puisque plusieurs mariages furent célébrés entre cousins germains.

A la fois historique, généalogique et biographique, elle permet aussi une agréable découverte de la société bourgeoise parisienne du 19e siècle. Elle peut en cela être complémentaire des expositions sur le Paris populaire présentées l’an dernier au Musée Carnavalet.

Pour y aller : "Les Rothschild en France au XIXe siècle", du 20 novembre 2012 au 10 février 2013, Bibliothèque nationale de France (Site Richelieu, galerie Mansart), 5 rue Vivienne, 75002 Paris.

  • Métro : Lignes 3 (Bourse), 1 et 7 (Palais-Royal), 7 et 14 (Pyramides)

  • Bus : lignes 20, 29, 39, 67, 74, 85

 

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