La généalogie génétique pas au menu de la loi bioéthique
Un temps envisagé, l'ADN généalogique ne figure pas dans le projet de loi sur la bioéthique présenté mercredi 24 juillet par le gouvernement. Aucune des utilisations de l'ADN à caractère non scientifique, non médicale et non judiciaire n'est abordée dans ce texte qui préfigure la prochaine loi. Il est vrai que l'objet principal de cette future législation est d'autoriser la Procréation médicalement assistée (PMA) pour tous et non pas les tests ADN.
Seul figure un assouplissement lié à l'information des patients et de leur famille dans le cas de "découvertes génétiques incidentes". Le médecin pourra éventuellement informer la famille des risques d'une maladie génétique, même si le patient lui même n'a pas souhaité être informé de la découverte d'anomalies graves "justifiant de mesures de prévention". Cet "assouplissement" en dit long sur la rigidité des textes à venir... Dans ce contexte, on est loin d'une autorisation des tests ADN comme cela existe dans beaucoup de pays d'Europe (Grande-Bretagne, Belgique, Allemagne, etc.)
Cependant un projet de loi n'est qu'une ébauche et le texte va ensuite être discuté au Parlement. Au cours de la fabrique de la loi, députés et les sénateurs auront peut-être l'occasion de revenir sur ces dispositions si restrictives et voter des amendements pour introduire plus de souplesse. Faute de quoi, au mépris d'une loi inapplicable, les Français intéressés par l'aspect généalogique de la génétique continueront à faire tester leur ADN à l'étranger. Par dizaines de milliers apparemment...
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