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La Maison de l'Histoire de France a du plomb dans l'aile...

Déjà fortement contesté du temps de Nicolas Sarkozy, le projet de Maison d'Histoire de France n'aurait pas les faveurs du nouveau gouvernement. La ministre de la Culture a demandé un moratoire sur "toute décision prise par le comité de la Maison de l'Histoire de France", tout en poursuivant les discussions avec les historiens et membres du comité scientifique. Aucune décision n'a donc été prise ni dans le sens de la poursuite du projet, ni dans celui de son arrêt. Une situation qui ne peut qu'alimenter les commentaires et les rumeurs...

Ainsi, comment interpréter les propos d'Aurélie Filipetti lorsqu'elle assène devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale "que le rétablissement de l'enseignement de l'histoire en Terminale a plus de portée que toutes les actions envisagées précédemment" ? Le Figaro dans son édition de 13 juillet 2012 indique que la ministre de la Culture s'est déjà fait son opinion et que "le projet étant lié au ministère de l'identité nationale, il était mort-né". Mais François Hollande peinerait lui à se forger une conviction, après avoir organisé un déjeuner avec des historiens, dont Benjamin Stora, membre du comité scientifique de la MHF. Au cours de la campagne, le futur président avait pourtant affirmé que le projet serait abrogé.

Pourtant, le journal Mediapart croit savoir que depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir, le projet de Maison de l'Histoire de France ne sentirait plus autant le souffre qu'autrefois, s'il était recadré. Toutefois, le réalisme budgétaire pourrait avoir raison non pas du projet en lui-même, mais de son implantation dans les bâtiments des Archives nationales à Paris. Pour la ministre de la Culture, "le contexte budgétaire ne va pas dans le sens de la poursuite des programmes de travaux de prestige". Les 100 millions d'euros estimés pour les travaux parisiens pourraient devenir un obstacle insurmontable, d'autant que la ministre de la Culture souhaite rééquilibrer les investissements entre Paris et le reste du territoire. De quoi réjouir la CGT-Archives qui se bat mordicus depuis de nombreux mois contre ce projet.

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