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La ministre de la Culture confirme la fermeture de Fontainebleau et redéploie les Archives nationales

Le feuilleton des Archives nationales à Fontainebleau connaît son épilogue, c'est bien le scénario de la fermeture qui a été retenu par Audrey Azoulay. La ministre de la Culture et de la communication l'a confirmé devant un comité technique ministériel, tout en annonçant "un nouvel élan pour les Archives nationales, qui allie mémoire, patrimoine et création dans le cadre du redéploiement des Archives nationales sur les sites de Paris et de Pierrefitte-sur-Seine".

Depuis maintenant deux ans, les généalogistes et usagers des Archives nationales à Fontainebleau, tout comme les agents qui y travaillent, suivent les décisions de près. En mars 2014, quinze fissures inquiétantes étaient apparues dans les sous-sols, présentant "un risque portant sur la stabilité structurelle de l’ouvrage", affirmait le rapport d'une société d'expertise. En clair, certains bâtiments menaçaient de s'effondrer ! En cause, la montée de la nappe phréatique (déjà !) et la présence d'argiles vertes sous les bâtiments. Un temps envisagées par les Archives nationales, les options de consolidation des sous-sols, avec ou sans transfert des fonds, n'ont jamais été sérieusement retenues.

Pour les chercheurs, le site de Fontainebleau conserve de nombreux fonds, pas tous d'intérêt généalogique : archives privées d'architectes, les dossiers de carrière des fonctionnaires et les dossiers de naturalisation depuis la seconde moitié du XXe siècle, les archives audiovisuelles, les archives électroniques et certains fonds spécifiques (contentieux du Conseil d'État, certains dossiers de la Cour des comptes, recours auprès de la Cour nationale du droit d'asile, dossiers de la Commission nationale de financement des comptes de campagne et des financements politiques, dossiers du greffe civil de la Cour de Cassation, recours en grâce, dossiers d'action publique engagées par le ministère de la Justice, dossiers de la Légion d'honneur, dossiers du Centre national de la cinématographie, archives de la Météorologie nationale, dossiers d'homologation de véhicules, enquêtes statistiques...)

En raison des risques d'effondrement, les fonds vont donc être transférés -la ministre parle même d'un redéploiement du projet des Archives nationales- sur deux sites : l’un patrimonial, au Quadrilatère Rohan Soubise à Paris, l’autre contemporain et s’inscrivant dans le Grand Paris, à Pierrefitte-sur-Seine, inauguré en 2013. Les missions des Archives nationales vont donc être repensées et la directrice des Archives nationales est chargée "d’élaborer un nouveau projet scientifique, culturel et éducatif, partagé avec l’ensemble des agents". Des investissements "conséquents" seront débloqués afin d'assurer un fonctionnement et un rayonnement à la mesure des missions des Archives nationales, tant sur le site de Pierrefitte-sur-Seine que sur le site historique de Paris. Quant aux 42 agents affectés à Fontainebleau, "un dispositif d’accompagnement personnalisé sera mis en place, permettant à chacun de retrouver un poste correspondant à ses qualifications et à son expérience".

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