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La Recherche dans l'Intérêt des Familles a été abrogée

La RIF n'est plus, le ministère de l'Intérieur a abrogé la "Recherche dans l'intérêt des familles". Cette disposition était née après la guerre de 1914-1918 pour permettre aux familles séparées de se retrouver avec le concours de la force publique. Une circulaire du 26 avril 2013 en a signé la fin, expliquant qu'elle était plus ou moins tombée en déshérence. "Compte tenu du développement des moyens de télécommunications et en particulier l'internet, le nombre de demandes de recherches dans l'intérêt des familles a considérablement chuté ces dernières années". Pas plus de 500 recherches de ce type seraient lancées chaque année en France selon ce principe.

La suppression de la RIF ne signifie pas l'abandon de toute recherche, celles concernant les enfants continueront à être menées comme avant, tout comme celles concernant les adultes et considérées comme inquiétantes, suspectes ou criminelles. Seules les demandes non urgentes et ne présentant pas de caractère justifiant une mobilisation immédiate des forces de l'ordre sont donc concernées par cette suppression.

Plus que la baisse d'intérêt pour ce système, c'est sans doute le détournement de son utilisation qui a sans doute précipité sa fin. Toujours selon la même circulaire, "la part des demandes sans lien direct avec le rapprochement des familles a augmenté. Il s'agit le plus souvent de demandes motivées par la recherche de débiteurs d'aliments". En clair, les familles sont aujourd'hui beaucoup moins inquiètes de la santé de leur disparu que du paiement des pensions alimentaires non versées...

En généalogie, la RIF avait deux intérêts : elle servait parfois de prétexte discret auprès d'un "ami gendarme" pour lui demander de conforter l'arbre généalogique afin de retrouver des cousins éloignés dans l'objectif de rassembler tout le monde autour d'une cousinade. Elle servait également dans le cadre de la généalogie successorale en vue d'aider à distribuer un héritage à une personne dont le notaire ignorait le domicile. Toutefois, vu le peu d'enthousiasme des gendarmes et policiers pour se lancer dans ce genre de mission, les généalogistes chercheurs d'héritiers avaient depuis longtemps mis au point d'autres méthodes pour retrouver les ayants-droit...

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