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La commémoration du 11 novembre élargie à tous les morts pour la France

Sous l’Arc de Triomphe le 11 novembre dernier, le président Nicolas Sarkozy avait souhaité que la Nation rende hommage, dans un même geste, aux poilus disparus lors de la Grande Guerre et à tous les soldats tombés depuis lors dans l'accomplissement de leur devoir.

Le projet de loi, déposé un mois plus tard à l’Assemblée nationale, a été adopté définitivement le 20 février. Il prévoit que chaque 11 novembre, jour anniversaire de l’armistice de 1918, il sera rendu hommage à tous les morts pour la France, "ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui, civils et militaires" sans pour autant que cet hommage se substitue aux autres journées de commémorations nationales.

Les noms des soldats tombés pour la France, y compris lors d’"opérations extérieures" comme en Afghanistan, seront en outre gravés sur les monuments aux morts de leur commune.

"Parce que leurs combats sont dignes de ceux de leurs aînés, la filiation entre les générations du feu sera désormais célébrée chaque novembre", a déclaré au Parlement le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Marc Laffineur.

Seul le groupe Front de Gauche a voté contre le texte, refusant "d’amalgamer tous les conflits en un même souvenir" selon l’expression du député communiste André Chassaigne.

Le gouvernement s’est inspiré d’un rapport publié en 2008 par une commission d’experts qui avait jugé trop nombreuses les commémorations publiques ou nationales, avec pour effet d’entraîner une "désaffection et une incompréhension de la part d’une très grande majorité de la population". La commission présidée par l’historien André Kaspi recommandait de resserrer les commémorations nationales autour de trois dates, "le 11 novembre pour commémorer les morts du passé et du présent, le 8 mai pour rappeler la victoire sur le nazisme et la barbarie, le 14 juillet qui exalte les valeurs de la Révolution française".

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