Le Brexit booste la recherche des ancêtres européens des britanniques
Après le Brexit, les britanniques se mettent à la généalogie ! Et leurs motivations sont peu habituelles : au lieu de scruter leurs arbres pour le plaisir de connaître leurs racines, ces "nouveaux" généalogistes sont à la recherche de leurs ancêtres européens, originaires de l'un des 27 autres Etats restant membre de l'Union européenne. Un ancêtre français, belge, espagnol, portugais ou allemand ouvre l'espoir d'en obtenir la nationalité et le passeport afin de pouvoir rester habiter sans formalité dans n'importe quel pays de l'Union, même après le Brexit !
L'Irlande est le pays qui ouvre les plus larges possibilités "d'adoption". En effet, outre la langue qui est commune, environ 10% des Britanniques peuvent en demander la nationalité, celle-ci pouvant être accordée jusqu'aux petits-enfants des ressortissants. De nombreux descendants d'Irlandais ont donc effectué des démarches au lendemain du référendum du 23 juin, au point de mettre les bureaux consulaires sous forte pression.
Une pression qui a pu être observée également dans des représentations consulaires allemandes et même portugaises : environ 400 descendants britanniques de juifs séfarades, persécutés et expulsés du Portugal il y a cinq siècles, ont sollicité la nationalité, ce qui est possible en vertu d'une loi de mars 2015 votée par les Portugais en réparation pour les persécutions subies par leurs ancêtres.
L'engouement des Britanniques pour la généalogie se confirme par les chiffres de fréquentation des portails spécialisés. Le site Ancestry, leader de la généalogie sur Internet en Grande-Bretagne a ainsi enregistré une hausse de 40% de sa fréquentation post-Brexit.
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