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Le journal intime d'un prisonnier de guerre 39-45 retrouvé et identifié

La belle histoire nous est racontée par le journal Sud-Ouest, c'est celle de Josette Duvigneau qui a découvert il y a 15 ans un tapuscrit de 151 pages dans le grenier de la maison familiale des Landes. Un objet au titre étrange peint en blanc : Rue Paradis, Baumettes et Cie, orné de croix gammées et de dessins de barbelés et qualifié de journal d'un prisonnier politique.

Le livre est passionnant, il raconte deux mois d'une existence mise entre parenthèse du 14 avril au 20 juin 1944, quand l'auteur a été arrêté par la Gestapo et emprisonné à Marseille aux Baumettes pour avoir donné son opinion sur l'issue de la guerre. Le sort de ces prisonniers politiques est terrible, entre les exécutions sommaires, la malnutrition et les conditions sanitaires. L'auteur finira par s'évader de l'hôpital où il avait été transporté après un accident survenu au cours de son transfert vers un camp disciplinaire.

Malgré les détails et même une photo, son nom reste un mystère, car jamais il ne signe son ouvrage. Cependant Josette Duvigneau raconte au Journal Sud-Ouest qu'il avait laissé des indices, le livre étant rempli de croquis, dessins réalisés sur divers supports, dont un bout d'enveloppe à son nom : Roger Dupuich avec son adresse au 71 quartier de la Viste à Marseille.

Un tour aux Archives des Bouches du Rhône et notre enquêtrice remonte le fil par les recensements, puis les mariages, dresse l'arbre généalogique, mais elle veut entrer en contact avec des descendants s'il y en a. Elle lance des appels sur les réseaux sociaux, l'un fini par aboutir chez Lydie, la fille de Roger, aujourd'hui retraitée et mère de cinq enfants et onze petits-enfants. Tous pourraient tous être intéressés par la vie d'un prisonnier sous l'Occupation décrite par leur grand-père qui fut par la suite policier et marionnettiste.

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