Le patrimoine mémoriel des guerres

Cinq ans avant la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale, les enseignants-chercheurs de l’Institut de Recherches Historiques du Septentrion – Université de Lille (IRHiS) ont imaginé une base spécifique pour travailler sur la thématique des Monuments aux morts. Après avoir collecté, dans un premier temps, les données au niveau de leur région des Hauts-de-France, leur travail s’est ensuite étendu à toute la France, ainsi qu’à la Belgique (1 331 fiches), grâce à la Mission du Centenaire. Aujourd’hui, il présente des monuments du monde entier, de l’Algérie à la Nouvelle-Zélande, en passant par l’Allemagne, l’Australie, l’Autriche, le Brésil, le Canada, les États-Unis, etc., et devient le portail du patrimoine mémoriel des guerres avec, à ce jour, 53 389 monuments présentés.

La différence principale de ce site avec les bien connus MemorialGenWeb ou la rubrique de Geneanet consacrée aux Monuments aux morts, c’est que ces derniers s’intéressent prioritairement aux soldats et à leur parcours, tandis que Le Patrimoine mémoriel des Guerres se focalise avant tout sur les monuments eux-mêmes, comme le confirme Martine Aubry, Ingénieur de Recherche et responsable du site : « Nous travaillons sur le monument, nous indiquons les noms des morts tels qu’ils sont inscrits sur le Monument aux morts. En effet, les noms ne sont pas toujours inscrits de la même façon, soit ils sont par ordre alphabétique, soit par date de décès, et pour certaines petites communes il y a inscription du grade du soldat, son régiment, sa classe, son âge, sa date précise de mort... Avec MemorialGenWeb, nous avons un accord. Ils inscrivent le lien vers notre page et nous faisons de même dans notre champ source, cela peut aussi être un échange de photographies selon celles que nous possédons. »