Le tableau généalogique de Michel Barnier
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Le nouveau Premier ministre a bien sûr son arbre généalogique sur Geneastar, mais qui ne lui vaut – pour l’instant – uniquement 6 cousins contre 130 pour Gabriel Attal et 150 pour Édouard Philippe.
L'arbre généalogique de Michel Barnier est plutôt intéressant, notamment par la dispersion de ses racines, puisant dans treize départements différents – Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Ardèche, Bouches-du-Rhône, Cantal, Côte-d’Or, Isère, Hérault, Maine-et-Loire, Rhône, Saône-et-Loire, Savoie, Var – pour être issus de lignées ayant pris l’ascenseur social depuis plusieurs générations. Avec une majorité d’ancêtres montagnards (alpins, morvandiaux et cévenols), face à quelques vignerons bourguignons et d’autres, marseillais et provençaux.
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Côté paternel, en effet, les racines de Michel Barnier sont concentrées dans les Alpes, entre l’Isère, son département natal, et en Savoie.
Les Barnier étaient arrivés à Grenoble dans les années 1860, avec François, l’arrière-grand-père, menuisier de son état, qui y avait épousé la fille d’un couple de cafetiers, dont il avait rapidement repris l’établissement. Né à Saint-Étienne-de-Crossey, dans le Parc de la Chartreuse, fils d’un boulanger, cet aïeul était issu d’une lignée de fermiers et laboureurs, établis au hameau de Tolvon, au pied d’un château en ruines, où l’on peut remonter l’arbre généalogique familial jusqu’à un ancêtre nommé Ennemond Barnier, né vers 1590/1600. En effet, si l’arbre de Geneastar s’arrête au couple Jean-Claude BARNIER/Anne LATOUD, Gisèle Masseret, montre sur son arbre en ligne ce couple marié en 1654 dans le village voisin de Coublevie (elle, nommée LATOUD-COTTIER, et lui, fils d’Ennemond BARNIER et de Dimanche BARNIER : un couple apparemment isonyme, probablement marié vers 1610/1620).
Cette famille de l’Isère, (avec racines à Saint-Ismier, au Grand-Lemps, Apprieu, Morêtel-de-Mailles, Saint-Nazaire-les-Eymes, Voiron, Eybens… et aussi Saint-Didier-de-la-Tour, Sainte-Blandine) s’était alliée à une famille savoyarde, avec la grand-mère du ministre, native d’Aiguebelle, nantie d’ancêtres souvent notables (notaires, juges…) et de racines en Maurienne et en Tarentaise, dans cette Savoie à laquelle Michel Barnier est viscéralement attaché (Montendry, Montgilbert, Chambéry, Hauteville, Montmélian, Hautecour, Notre-Dame-du-Pré…).
De leurs côtés, les racines maternelles conduisent quant à elles vers le Sud, résultat du brassage marseillais, avec notamment un grand-père médecin militaire, né à Marseille mais marié au Caire, en 1921. Elles donnent, aux côtés de vieilles familles provençales, des paysans de l’Hérault, du Gard (Lansargues, Montpellier, Baillargues…) et de l’Ardèche (Joyeuse, Lablachère, Sanilhac…), des ancêtres à Éguilles (Bouches-du-Rhône), dans le Var (Bargemon) et les Alpes-de-Haute-Provence (Riez, une famille de ferblantiers originaires des Alpes : Riez, Robine-sur-Galabre, Blégiers-Chavailles…).
À cela s’ajoutent de petites incursions dans le Cantal (Clavières), en Anjou (par le sosa 58, gendarme maritime à Toulon, mais natif de Beaufort-en-Vallée, dans le Maine-et-Loire), en Morvan (par un aïeul ferblantier à Marseille, marié à Briançon, en 1751 et natif de Sommant, un village du Morvan, avec un père cocher de l’abbé de Saint-Martin-d’Autun).
L’arbre offre une autre belle incursion en Bourgogne, par l’épouse d’un chapelier du Gard, une jeune modiste, native du pays viticole des Maranges, fille d’une mère célibataire et dont j’ai eu la grande surprise, en défrichant, voilà trois ans la généalogie alors inexplorée du nouvel hôte de Matignon, de découvrir que le grand-père, Jean-Baptiste Cas, était décédé en 1841, dans mon village natal de Saône-et-Loire (Saint Symphorien-de-Marmagne) et mieux, à quelques mètres de la maison familiale, où je passe plus de la moitié de mon temps… Toute une branche, donnant de modestes ancêtres paysans, à Saisy, Saint-Martin-de-Commune, Tintry, Saint-Émiland.
Enfin, on découvre bien sûr quelques inévitables parentés surprises. D’abord avec des artistes : par plusieurs familles de Rocles, en Ardèche, Michel Barnier cousine avec Nathalie Baye et sa fille Laura Smet, alors que par le couple CABASSE/RANCHIER, marié en 1719 à Bargemon, dans le Var, il cousine avec Simone Signoret et donc avec Catherine Allégret et Benjamin Castaldi. Un seul cousinage politique sera offert par les branches bourguignonnes, avec le couple Fiacre Peteuil/Huguette Renaud, marié en 1663 à Saint-Émiland, en Saône-et-Loire, par lequel il cousine avec l’ex-ministre et astronaute, Claudie Haigneré, sachant que par la famille DESSUCHES, de Couches, notre Premier ministre est également apparenté à l’ex première dame, Valérie Trierweiler.
Tout cela, l’ancien « M. Brexit » n’a bien sûr pas le moindre ancêtre anglais. Quoi que… Pour compter parmi ses ancêtres ardéchois les anciens seigneurs de Roches, il compte au nombre des descendants du duc Richard II de Normandie, qui n’était autre que le grand-père… de Guillaume-le-Conquérant !
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