Les frères Joube
Ma belle-mère Marcelle Barriere, 94 ans, nous a fait le récit par écrit de la vie de certains membres de sa famille en particulier de l’épisode douloureux de la mort pendant la guerre de 14-18 de ses trois oncles maternels, qu’elle n’a pas connus personnellement, mais qui a pesé sur la famille jusqu’à aujourd’hui puisqu’elle éprouve encore le besoin d’en parler.
L’aîné Joseph dit André Joube, engagé volontaire à 18 ans, a terminé sa carrière comme caporal fourrier au 9e bataillon colonial du Maroc, est décédé à l’âge de 22 ans le 12 septembre 1914 à Rethel dans les Ardennes et inhumé dans ce même cimetière.
Le second Paul Joube, engagé volontaire à 18 ans au 27e bataillon de Chasseurs, est porté disparu le 27 décembre 1914 à Carency dans le Pas de Calais.
Le troisième Marcel Joube qui était au 140e Régiment d’Infanterie est décédé à l’âge de 23 ans le 25 mars 1917 à Benay dans l’Aisne et inhumé à Saint Quentin.
André et Marcel ont été décorés à titre posthume de la Croix de guerre avec étoile de Bronze car ils ont été déclarés « Mort au Champ d’Honneur ». Paul, « présumé tué à l‘ennemi », sûrement enfoui sous l’impact d’un obus et son corps n’ayant pas été retrouvé n’a eu droit à aucune reconnaissance de la nation.
Ma belle-mère n’oublie pas non plus l’oncle maternel de son époux, Dominique Barrière, sergent au 3e Régiment d‘Infanterie « Mort pour la France » le 5 février 1915.
Le monument aux morts de notre petite commune de Bages dans le Roussillon nous rappelle sans cesse l’immense sacrifice de certaines familles pour que nous puissions profiter actuellement de notre Liberté.
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