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Les généalogies de Charlène Wittstock et Albert de Monaco

Prince et bergère modernes, les héros du jour ne sont évidemment pas à égalité en généalogie. Mais si Charlène Wittstock ne fait en effet pas partie du Gotha, Albert de Monaco n’en fait lui-même partie que d’assez loin.

La généalogie de la nouvelle princesse est connue par la publication que lui a pour partie consacrée dans l’hiver Philippe Delorme, historien et journaliste à Point de Vue et mordu de généalogie (Charlène et ces drôles de dames de Monaco, par Philippe Delorme, Express-Roularta, 2010).

Charlène Lynette Wittstock, née à Bulawayo, dans l’actuel Zimbabwe, si elle a bien sûr la majorité de ses ancêtres d’origine anglaise, a pourtant sa lignée patronymique allemande, avec des aïeux venus s’établir en Afrique du sud dans les années 1860. En effet, son arrière arrière grand-père, qui se nommait Martin Gottlieb Wietstock, était né en août 1840 à Zerrenthin, en Allemagne, tout près de l’actuelle frontière polonaise, où il avait vu le jour dans le foyer de Christian Wietstock et Maria Cristina Blum.

Le nom de famille originel, Wietstock, est apparemment une déformation du patronyme Weitstock, désignant un long ou large bâton, rappelant celui traditionnellement utilisé autrefois par les pèlerins et suggérant donc un lointain ancêtre ayant effectué un lointain pèlerinage.

Une princesse en tous les cas difficile à apparenter à son mari, comme cela avait été le cas de sa belle-mère, Grace Kelly, dont la généalogie est cela dit pour une large partie d’origine allemande, comme on peut le voir sur l’arbre présenté sur Géné@star.

Ajoutons deux mots sur le nom que Charlène va recevoir, en devenant princesse Grimaldi, alors que généalogiquement, son mari est en fait avant tout un Chalencon.

Les actuels princes de Monaco sont Grimaldi, parce que la loi monégasque le veut, en imposant la transmission du nom dynastique aux enfants des héritières de la principauté. Car par trois fois, Monaco avait changé de lignée :

  1. une première fois, à la fin du XVe siècle, lorsque Claudine Grimaldi s’était mariée… à un cousin Grimaldi, situation dans laquelle le problème du nom ne s’était bien sûr pas posé ;

  2. une deuxième, lorsque la princesse Louise Grimaldi avait épousé en 1715 un seigneur français, Jacques-François de Gouyon-Matignon, appartenant à la famille possédant à Paris l’Hôtel du même nom, où est installé notre Premier ministre ;

  3. une troisième enfin lorsqu’en 1920, la descendante des précédents, la princesse Charlotte Grimaldi avait épousé le comte Pierre de Polignac (les grands-parents d’Albert). Ajoutons enfin que ces Polignac, connus en Velay depuis l’an 1052, s’étaient eux mêmes éteints au XIVe siècle, en la personne de leur unique héritière, prénommée Valpurge, laquelle avait épousé un certain Guillaume de Chalencon. Et là aussi, comme chez les Grimaldi, on avait donné la préférence au nom de l’épouse...

Les Grimaldi : une dynastie immortelle !

(c) Palais princier de Monaco

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