Les nouveautés estivales de Mémoire des hommes

Ce sont 324 des 788 journaux des marches et opérations (JMO) des services de santé des armées (SSA) qui ont été numérisés et viennent d’être mis en ligne sur Mémoire des hommes, le portail du ministère des Armées. Ils couvrent la période qui va de 1914 à 1937, et constituent un complément indispensable aux JMO « classiques », mis en ligne en 2008.

Ces journaux avaient été versés par le musée du Val-de-Grâce au Service historique de la Défense et sont de précieux témoignages quotidiens de l’activité des services de santé de l’armée. On y lit notamment :

• le nombre de malades et blessés pendant les périodes de marches et de stationnement ;
• les indications sur la nature des blessures de guerre ;
• les dispositions prises pour l’hospitalisation des blessés et les évacuations ;
• les mesures adoptées contre les maladies contagieuses ;
• l’organisation des cimetières ;
• les décès.

Viennent également d’arriver en ligne les archives de la Faculté de Droit de Paris sur la Seconde Guerre mondiale, ainsi que les guerres d’Algérie et d’Indochine, constituées en majeure partie de dossiers nominatifs d’étudiants ou d’enseignants. Ce fonds, initialement conservé dans le magasin d’archives de la présidence de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, a été constitué au sortir de la Seconde Guerre mondiale par l’Université de Paris qui entreprit de rendre hommage aux siens, morts pour la patrie. Elle demanda alors aux parents des tout jeunes défunts, par voie de presse, de signaler à la Faculté de Droit le décès de leur enfant afin de réaliser une plaque commémorative. Les dossiers les plus complets pour chacun d’entre eux regroupent une fiche remplie par l’administration, une par les parents, une lettre des parents annonçant à l’université la mort de leur enfant, une invitation à l’enterrement, une photo et parfois des documents officiels annonçant le décès ainsi que la remise d’honneurs posthumes.

Enfin, un document unique et exceptionnel a également été ajouté à Mémoire des hommes, il s’agit de la Convention d’armistice du 11 novembre 1918. Un trésor de 13 pages (sans ses annexes), conservé par le Service historique de la Défense, à Vincennes, qui porte entre autres la signature du Maréchal Foch. En complément, une vidéo sur YouTube présente le document et son contexte.