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Les origines généalogiques de Lazare Carnot et des Carnot

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Portrait de Lazare Carnot par Louis Léopold Boilly (1813).

Mort en exil à Magdebourg (Prusse) voilà 200 ans aujourd’hui, Lazare Nicolas Marguerite Carnot, dit « le Grand Carnot » et « l’Organisateur de la Victoire », fut à la fois un savant, un militaire et un homme politique. Il appartient à une famille ayant donné au pays plusieurs générations d’hommes célèbres, qui a de ce fait, et dès le XIXe siècle, fait l’objet de plusieurs études, avec une lignée originaire de Nolay, en Bourgogne, et des ancêtres notables et bourgeois.

L’arbre généalogique de Lazare Carnot, par conséquent bien connu, est bien sûr accessible sur Geneastar, mais à l’état d’un bien modeste arbrisseau, qui ne lui vaut donc à ce jour que le petit nombre de 12 cousins…

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Généalogie de Lazare Carnot sur Geneastar.
Crédits
Capture Geneastar

Mais on pourra heureusement le compléter par d’autres arbres, disponibles sur Geneanet, à commencer par celui de la fameuse base Pierfit à quoi l’on ajoutera ensuite les arbres de Jean-Pierre Foussard et de Pierre-Jean Bellavoine.

Sur ces arbres, on pourra suivre la lente et irrésistible ascension de la lignée patronymique CARNOT, originaire du village voisin d’Épertully, en Saône-et-Loire. Les vénérables registres de la Cherche de Feux, organisée en 1475 par le duc Charles-le-Téméraire, conservés aux Archives départementales de la Côte-d’Or et aujourd’hui disponibles en ligne, m’avaient livré un Jehan Carnot, qui y vivait en 1475 dans ce village, où la famille a laissé son nom à divers lieux-dits (avec un Puits-Carnot et une Croix-Carnot) et où elle aurait dès ce temps-là possédé des fiefs et jouit du droit de chasseau faucon. Une ascension classique partant de l’arrière-arrière-arrière-grand-père, clerc et fils de praticien, né vers 1520, pour donner des descendants marchands, avocats et plusieurs générations de notaires, générations pour certaines un temps passées par la religion réformée. Des ancêtres qui s’étaient presque tous mariés dans leur milieu, à des filles de notaires ou de procureurs, presque tous de leur cité de Nolay aux côtés cependant de quelques-uns établis dans les villages et villes voisines (Couches, Autun…), tout en intégrant bien sûr quelques belles alliances, avec de vieilles maisons féodales de l’ancien duché de Bourgogne, comme les Damas ou les Clugny.

Des alliances logiques, mais qui, explorées plus avant, à partir du couple Alexandre d’EDOUARD/Anne de SALINS, va permettre, via l’arbre mis en ligne par Guy de Bronac, de voir les Carnot compter parmi leurs ancêtres à la fois – par les Courtenay – l’incontournable roi Louis VI-le-Gros, mais aussi de leur découvrir quelques très lointains aïeux gouverneurs de Saragosse, qui les apparentaient à Mahomet…

Ajoutons qu’un très bon article de Wikipédia permettra d’en savoir plus sur la famille – ne serait-ce que pour bien positionner les autres porteurs du nom célèbres, à commencer par Sadi, le président de la république, petit-fils de Lazare, qui fut comme on le sait assassiné en 1894, ce qui valut à la famille tant de rues et de boulevards immortalisant son nom… Un bel article rappelant les armes de la famille, ciselées dès le XVIIIe siècle sur le balcon de la maison familiale de Nolay (d'azur, à trois canes d'or, posées 2 et 1, surmontées en chef d'une étoile d'argent ; canes qui au fil du temps sont devenues des merlettes), évoquant ses diverses alliances avec des lignées Dupont et proposant surtout, en version dépliante, un très bel arbre généalogique descendant, montrant notamment quelques parentés et alliances, parfois très intéressantes, ainsi le mariage, en 1925, d’Anne Carnot, petite-fille de Sadi, avec René Giscard d’Estaing, oncle direct de Valéry.

Un nom bien bourguignon, qui ressemble au mien, sans que les familles aient la moindre origine commune, sauf que dans la mienne, devant son nom à un lieu-dit de l’actuelle commune des Bizots, nommé « Le Bois-Carnot » ou « Le Bosc-Arnaud » et situé à une quarantaine de kilomètres d’Épertully, j’ai eu la surprise de trouver plusieurs branches collatérales qui ont vu, au XVIIIe siècle, leur nom passer de Beaucarnot/Boucarnaud… à Carnot et Carnaud, tout court, et continuer aujourd’hui à porter ce patronyme tronqué, que leurs homonymes avaient rendu célèbre.

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