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Les racines familiales d'Annie Cordy

Fille de menuisier devenue baronne, Annie Cordy, nommée à l’état civil Léonie Cooreman, était née le 16 juin 1928, dans le quartier bruxellois de Laeken, ancienne ville rattachée quelques années plus tôt à la capitale belge.

 

Un patronyme rencontré à la fois dans le Nord-Pas-de-Calais et en Belgique, dont l’étymologie divise les spécialistes. Pour les uns, il est issu de l’ancien mot coreman, qui désignait au Moyen-Âge un homme proche de l'échevin, chargé de présider les séances des tribunaux (mot lui-même forgé sur l’ancien terme core, désignant la réglementation municipale). Pour les autres, il est une variante du moyen néerlandais cornman, qui désignait le marchand de blé… Une explication pour laquelle penchait – manifestement avec raison – la chanteuse, puisqu’après avoir reçu, en 2004, des mains du roi des Belges, les lettres patentes lui accordant « concession de noblesse personnelle avec le titre personnel de baronne », elle choisit de faire figurer dans ses armoiries un épi de blé d’or, face à deux masques de la commedia dell’arte, le tout dans un écu tenu par deux lions, afin d’évoquer à la fois le nom de son père et par les lions celui de sa mère (née Maria de Leeuw) et bien sûr avec les masques la carrière d’artiste qui lui avait valu cette distinction, en ajoutant enfin la devise « La passion fait la force », en laquelle elle se reconnaissait.

 

Fille donc de Jan Cornelius Cooreman et Maria de Leeuw, la star a comme il se doit son arbre généalogique sur Geneastar. Un très bel arbre, mis en ligne par Henri Charles Dahlem et Michel Couturier, remontant sa généalogie sur 31 générations, arbre complet sur les sept premières, hormis quelques rares ancêtres introuvables, du fait de deux mères célibataires, dans la branche d’une arrière grand’mère couturière (Joanna Maria de Meyer).

 

Un arbre peuplé d’ancêtres modestes : grands-pères cultivateur et plafonneur, ancêtres artisans (ébénistes, peintres…), domestiques et journaliers, mais dans leur majorité paysans. Ancêtres tous porteurs de noms flamands typiques : Peeters, de Smedt, de Bondt, de Groof, van der Straeten , de Valck, de Meyer, de Ridder, etc…, et surtout tous concentrés d’abord dans le Brabant Flamand, aux environs de Bruxelles, puis en Flandre Orientale, deux régions que l’on ne quitte pas avant la 13e génération...

 

La lignée patrilinéaire peut ainsi être remontée à Opwijk jusqu’à un Henric Cooreman, né vers 1385 et aïeul d’Annie Coorman-Cordy à la 18e génération (avec ici des notables, avec aux XVIe et XVIIe siècles plusieurs Coorman échevins et marguilliers du lieu, qu’ils ne quitteront qu’au milieu du XIXe siècle, avec l’arrière grand-père), la lignée maternelle (De Leeuwe) étant quant à elle originaire de Grimbergen.

 

On remarque cependant, à la 16e génération, une aïeule nommée Adelheid van der Plast, dont un ancêtre direct, Jan van der Plast (1275-1347) était le fils naturel du duc Jean Ier de Brabant, dit le Victorieux, ce qui permet donc de remonter plus avant ces quartiers de la chanteuse avec un arbre mis en ligne par Francis André permettant de la découvrir descendre des belles et classiques grandes lignées médiévales et de la compter officiellement parmi les si nombreux descendants de l’incontournable ancêtre qu’est le roi de France Louis VI-de-Gros… Un gros ancêtre, digne de la bonne du curé !

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