Les racines familiales de Diane Leyre, Miss France 2022

À l’heure où elle venait d’être élue Miss France 2022, les infos concernant la famille de Diane Leyre étaient bien maigres : elle a travaillé dans l’immobilier, a grandi en région parisienne, où son père est arrivé de Camargue et elle est la cousine d’Illana Barry, Miss Languedoc-Roussillon 2020 et candidate à Miss France 2021… Ni l’une ni l’autre ne figuraient sur des arbres en ligne de Geneanet ou de Filae.

Le généalogiste allait devoir chercher. Et beaucoup surfer.

D’abord, bien sûr, les fichiers de l’INSEE, interrogés via Géopatronyme : ils montrent que Leyre est un nom de famille porté par une petite centaine de foyers français, ayant son pic en Haute-Loire, mais également présent dans le Gard.

Le site des Pages Blanches, donnera dans le Gard, un Maurice Leyre à Aigues-Mortes.

Ensuite la multiplication des requêtes sur Google, menées sur les deux cousines, apprendront que Illana Barry est d’Aigues-Mortes et que ses parents se prénomment David et Maguelonne. En cherchant bien, on trouve alors, sur Geneanet, l’arbre en ligne d’Alain Belluc, donnant Illiana (et non Illana) BARRY, fille de David et de Maguelone (sic) ALLEGRE, fille de Jean-Marc et Monique LEYRE. Euréka !! Et voici Monique LEYRE, fille de Julien Augustin LEYRE, cultivateur, et de Josette Magdeleine Mathilde GIBELIN, employée des postes, et sœur de Maurice Félix LEYRE et d’André LEYRE. Maurice doit être celui figurant à l’annuaire d’Aigues-Mortes et André pourrait être le grand-père de notre Miss.

Une recherche sur « André Leyre » éclairera tout de suite, en nous le révélant travaillant lui-même dans l’immobilier parisien et étant le père de Diane, au vu de son compte Linkedin.

Au fil du week-end, le Wikipedia de la Miss ira s’étoffant, la disant née en 1997 à Neuilly. Elle a un grand frère, et est originaire de Camargue par son père, 68 ans lors de son élection et d'une mère d'origine libano-brésilienne. Diane Leyre est la cousine d'Illana Barry, Miss Languedoc-Roussillon 2020 et candidate à Miss France 2021.

Ce que, dès samedi soir, le généalogiste pouvait également trouver en multipliant ses requêtes, avec la découverte de l’avis de faire part de décès en ligne de la grand-mère Josette, publié en mars 2017 dans le Midi-Libre et donnant Maurice et Josette LEYRE, Monique et Jean-Marc ALLEGRE et André et Sabine LEYRE, ses enfants, et citant Maguelonne et David et Amaury et Diane, ses petits-enfants, et Illana, son arrière-petite-fille. Cette fois, tout est bon : Diane est la fille d’André et Sabine LEYRE, la cousine germaine de la mère d’Illana – décalage manifeste de génération entre les deux miss d’âges très voisins, et la petite fille du couple LEYRE/GIBELIN, avec, pour la grand-mère, un arbre généalogique assez bien fourni , avec racines dans le Gard , à Aigues-Mortes et Saint-Laurent-d’Aigouze, mais aussi en Lozère (Lachamp) et en Arière (Castiloon-en-Couserans…).

En revanche, cet arbre ne développe pas le côté patronymique, se contentant de donner les dates et lieux de naissance et de décès de Julien Augustin LEYRE, né le 26 janvier 1920 à Collias, dans le Gard, un département que l’on sait réputé « sinistré » en généalogie, avec un gros retard au plan de la numérisation accessible de l’état civil.

Sinistré ? Pas tant que cela, puisque l’on peut y consulter :

• les recensements de Collias, mais qui ne livreront malheureusement rien, en 1921, 1926 ou 1906 ;
• les matricules militaires indexés, avec ici deux porteurs du patronyme LEYRE : Hubert Guillaume et André, classes 1915 et 1920, le second portant un prénom « de famille », qui pourrait être le père de Julien Augustin. Habitant à Aigues-Mortes, laitier, il était né à La Sauvetat, en Haute-Loire, le 3 septembre 1895, fils d’Auguste LEYRE et de Julie BERNARD.

L’acte de naissance est rapidement récupéré, sur le site des AD de la Haute-Loire ou via Filae. Il comporte mentions de mariage et de décès : décédé à Nîmes, en 1979, et marié en 1917 avec Célestine Marie ROMAN… à Collias !

Tout concorde : les LEYRE sont bien, originaires de la Haute-Loire, où le patronyme DELAIR est très fréquent, dont le leur doit être une variante.

Et en Haute-Loire, la remontée de la ignée ne posera guère de problème, à partir du mariage des parents d’André, célébré en 1876 à La Sauvetat, lui, Honoré Augustin, fils d’André et de Lucie ALLARY, avec notamment l’arbre en ligne de Jean-Pierre Giband offrant une lignée de paysans et de charpentiers, originaire de Saint-Haon et connue depuis Jean LEYRE, né vers 1678 et décédé le 28 janvier 1758, à Saint-Haon et plus précisément, selon son acte de sépulture, dans le hameau de Jagonzac.

Gageons qu’avant la fin de 2021, notre Miss France 2022 aura à son tour un bel arbre sur Geneastar – du moins pour le côté français, puisque durant le week-end, un super généalogiste a du s’y atteler et a dressé un super arbre, qu’il a mis en ligne sous le pseudo de Toto TITI et disponible dès lundi matin.