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Les racines familiales de Georges Brassens

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Georges Brassens au Théâtre national populaire en 1966.
Crédits
par Roger Pic — Bibliothèque nationale de France, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15746123

Né voilà cent ans, le 22 octobre 1921 à Sète - ou plutôt à Cette, comme la ville a vu son nom orthographié jusqu’en 1927 -, Georges Brassens était le fils d’un couple de Sétois : Louis, un libre penseur anticlérical – qui refusera d’assister à la première communion de son fils – et Elvira, une veuve de guerre, profondément catholique et pratiquante. Deux êtres réunis par leur goût de la chanson. Une famille du bâtiment : Louis Brassens était entrepreneur de maçonnerie ; Elivra Dagrosa, fille d’un peintre en bâtiments. Mais une famille aux origines très différentes : lui, fils d’un couple venu de l’ouest, originaire de Castelnaudary ; elle, fille d’immigrés italiens, arrivés de la petite ville de Marsico-Nuova, à quelque 150 kilomètres au sud de Naples, tout au sud de la péninsule.

Si sur la famille maternelle, le généalogiste ne remonte pas très loin, pour se contenter des actes d’état civil français, il peut en revanche travailler sans problème sur la famille paternelle, explorée au coupe-coupe dès les années 1970 par Joseph Valynseele, et présentée par Pierre-Valéry Archassal dans La Revue Française de Généalogie dès 1999 (dans son n° 125). Une généalogie beaucoup reprise depuis, notamment bien sûr sur Geneastar et que l’on pourra cependant compléter pour les branches manquantes :

  • pour les Gommard, par l’arbre en ligne de Pol Le Tallec que l’on pourra continuer au-delà du serrurier Jacques Gommard, que son acte de mariage (1755, Castelnaudary) dit fils de Jacques et Mathurine Chartier. Cet ancêtre était natif non pas de Noyant, dans le Maine-et-Loire, mais de Nogent-le-Bernard, dans la Sarthe, où l’on pourra remonter l’ascendance, ainsi que présentée dans l’arbre mis en ligne sur Geneanet par Georges Bercy, avec des racines à Bonnétable ;
  • pour les Rastouil, après avoir retrouvé l’ acte de mariage de Catherine, la disant fille d’Étienne et de Marie Derville, et par l’arbre en ligne de Robert Rastouil ;
  • pour les Pennabayre ou Pennavayre (et non Senarayre) par le mariage, célébré en 1789 à Castelnaudary, facilement récupérable sur Filae, disant le marié fils de Jean et de Marie Estelle (famille des Cassés, dans l’Aude) et par l’arbre en ligne de Jean-Louis Marquès ;
  • enfin pour les Lamoureux – et non pas Lamouroux ni L’Amouroux –, avec des recherches plus compliquées et une identité difficile à déterminer (avec en fait un ancêtre « patron de barque sur le canal », nommé Guillaume Maux dit Lamoureux, qui semble être le fils d’un couple Sébastien Maux / Marie Flouret, d’une famille de patrons de barques, originaires de Ginestas et d’Aussonne, que l’on pourra approcher par l’arbre de Monique Tremoulet.

Une famille paternelle donc très ancrée à Castelnaudary, avec beaucoup d’ancêtres artisans (boulanger, serrurier, charpentier…) mais aussi des tisserands et de très modestes brassiers, face à la belle lignée des Brassens eux-mêmes, offrant six générations de tuiliers, devenus ensuite plâtriers – l’arrière-grand-père de Georges – puis maçons, avec son grand-père et son père. Une famille connue depuis Bertrand Brassens, maître tuilier, né vers 1610 et marié vers 1650, établi à Castelnaudary, mais probablement venu d’ailleurs. Sans doute de plus à l’ouest, puisque c’était principalement dans les Landes et surtout en Dordogne (Bourgnac, Sourzac…) que l’on trouvait avant 1700 les porteurs de ce patronyme, lequel est manifestement issu de noms de lieux (dont Brassenx et Brassens (Sore), dans les Landes…).

Une généalogie donc sans gorille ni Auvergnat, avec seulement des tuiliers du Lauragais et un Percheron qui avait traversé la France. Mais auprès de son arbre, Georges Brassens, comme il le chante, vivait heureux…

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