Les racines familiales de Martin Fourcade
Inexploré jusqu’à aujourd’hui, que va nous révéler l’arbre généalogique de notre super champion olympique ?
Des racines concentrées tout au sud de la France, notamment en Catalogne, où les frères Fourcade – Martin et Simon, l’autre champion – nés à Céret, ont grandi et fait leur débuts à ski, leur père, Marcel, ayant été maire du village pyrénéen de La Llagone, dans le Haut-Conflent, tout près de la frontière espagnole. Un village ayant son point culminant à 2.196 m.
Pourtant, à regarder de plus près la longue lignée des Fourcade, rien ne semblait pouvoir prédestiner au ski nordique. Les paysages ancestraux n’offrent en effet ni sommet ni neige, pour avoir au contraire été des plaines baignées de soleil et couvertes de vignobles. En deux siècles, les Fourcade n’avaient réussi à descendre que de 150 mètres, passant de 180 à 20 m, au terme d’une lente migration.
180 mètres, c’est l’altitude du village d’où ils tirent leurs origines : Ventenac-Cabardès, à quelques encablures des remparts de Carcassonne, un village où ils semblent s’être établis vers 1680, avec leur plus ancien ancêtre connu, Jean-Louis FOURCADE, né vers 1650, dont on ignore l’origine précise (peut-être un peu plus à l’est, en direction de Castelnaudary, Carlipa ou Roquefère…). Bien établis à Ventenac, ses descendants en cultiveront longtemps le sol, comme classiques "ménagers", épousant des filles des villages voisins (BELLOC, POULAILLE, VIRE, BERGÉ… à Pennautier, Alairac, Caux-et-Sauzens, Roullens), et allant vers 1830 cultiver les terres et éventuellement aussi les vignes de Lavalette, où ils deviendront régisseurs, travaillant alors plutôt pour le compte des gros propriétaires vignerons.
La grande migration se fera avec Jean FOURCADE, né en 1840, qui deviendra "agent d’affaires" et régira ensuite à son tour de grand domaines viticoles, d’abord à Lézignan, avant de quitter l’Aude, avec sa femme, Marguerite BERGÉ (d’une famille de maréchaux-ferrant, d’Alairac et de Roullens, avec les ménager MONTPELLIER).
Le couple s’établira vers 1870 en Roussillon, dans la commune de Montescot, tout près de Perpignan et de la mer, dont le mari sera plusieurs fois élu maire et où la famille prendra vraiment racine, au point que, si Ventenac est son berceau généalogique, Montescot est sans nul doute son berceau affectif. N’est ce pas là que la famille a son carré privé, au cimetière, où ses membres se font aujourd’hui encore inhumer, après Jean, l’ancien maire-régisseur, et un autre Jean, son fils, limonadier, mort en 1910, qui avait fait son service militaire en Algérie, dans un régiment de Chasseurs d’Afrique – bien loin des chasseurs alpins de son descendant…
Montescot et ses environs, où sont de ce fait concentrées la majorités racines du champion. À Saint-Cyprien, Elne, Bages, Argelès, Ortaffa, Estavar, Palau del Vidre…. Avec les CASALS, BARGUES, BANTOURÉ/VENTURE, RIGAIL… et les CREMAZEIL(LES), ces derniers venus de la Catalogne espagnole, à la fin du XVIIe siècle. Avec la lignée des ANGLADE, bouchers à Argelès, et encore les PAGES, COQ, VIE, MIXEU… avec parmi ces toutes branches, quelques unes originaires d’Estoher, puis des Angles ou de Prats-de-Mollo, avec ici des altitudes culminant à 2 693 mètres et voisine de La LLagone, où le champion grandira… Une remontée ancestrale spectaculaire, due aux ancêtres BOCAILLE et RIBELL, des Angles, ou encore à l’humble ancêtre Pierre TUBERT (né vers 1760), gardien de bœufs dans les prairies montagnardes de Prats-de-Mollo, ancêtres qui semblent avoir, bien plus que les FOURCADE paternels et les VILA maternels, largement pesé sur les destinées de notre nouvelle star nationale.
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