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Les racines familiales du Facteur Cheval

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Premier timbre figurant Ferdinand Cheval, tiré à 350 000 exemplaires et mis en vente en avril 2024. Il est le fruit du travail de Sophie Beaujard, artiste spécialiste de la gravure en taille douce résidant dans la Drôme.
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Sophie Beaujard / La Poste

On commémore aujourd’hui le centenaire de la mort de Joseph Ferdinand Cheval, plus connu sous le nom de Facteur Cheval, pour son parcours pour le moins atypique. Un parcours bien connu, détaillé sur Wikipédia, expliquant :

  • qu’il était devenu apprenti boulanger à l'âge de treize ans apprenti boulanger et avait, à la mort de son père, laissé à son frère la ferme familiale pour devenir en 1856 boulanger à Valence puis à Chasselay, au nord de Lyon, en 1859 ;
  • que la mort de son premier fils, en 1865, lui avait fait abandonner la boulangerie, activité qu'il a pratiquée durant presque une douzaine d'années et dont l'expérience du pétrissage aurait influencé son savoir-faire de sculpteur et de créateur ;
  • qu’il avait ensuite travaillé comme ouvrier agricole et, acculé à la misère, il s'est présenté au concours de facteur pour entrer officiellement dans l'administration des Postes le 12 juillet 1867, comme facteur à Anneyron, puis à Peyrins et à Bourg-de-Péage, avant d’être affecté sa demande, en 1869, à Hauterives, à une douzaine de kilomètres de son village natal, ayant la charge de la « tournée de Tersanne », longue tournée pédestre quotidienne, qu’il effectuera jusqu’à sa retraite.

Un parcours que les documents d’état civil, consultés par le généalogiste, vont grosso-modo confirmer : son acte de naissance, à Charmes-sur-l’Herbasse, dans la Drôme, où ses parents étaient cultivateurs et propriétaires ; son premier acte de mariage, en 1858, à Hauterives, le disant « cultivateur » ; l’acte de naissance de son fils aîné, en 1865, le disant « boulanger » et celui de son second le redisant « cultivateur » ; enfin l’acte de son remariage, en 1878, dans lequel il sera en effet et enfin qualifié de… « facteur des postes ».

Voyons donc sa généalogie. Publiée sur Geneastar, où elle lui vaut à ce jour 29 cousins, elle est due à Thierry Champel, et offre un arbre assez complet.

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Généalogie de Joseph Ferdinand Cheval, plus connu sous le nom de Facteur cheval, sur Geneastar.
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Capture Geneastar

Elle montre les racines du célèbre facteur exclusivement concentrées dans l’actuel département de la Drôme, et d’abord tout au nord-est du département, dans le canton dit des Collines, limitrophe du département de l’Isère : Charmes-sur-L’Herbasse, Châteauneuf-de-Galaure, Crépol (commune de la famille maternelle), Tersanne, Saint-Martin-d’Août…, avec une incursion vers l’ouest, allant jusqu’en bordure du Rhône et de l’Ardèche, avec des ancêtres à Bren (où l’on notera une autre belle et ancienne lignée CHEVAL), à Marsaz, Saint-Andéol-Claveyson et Saint-Barthélemy-de-Vals. Des racines toutes paysannes et rurales, avec d’abord la lignée patronymique, remontant à Thomas CHEVAL, marié en 1715 à Charmes, avec Anne alias Jeanne SOULIER, lequel, né dans le village proche d’Arthemonay, en 1695, était fils d’un couple Pierre CHEVAL/Jeanne MOSSAN.

On découvrira au passage quelques parentés inattendues, notamment par les TIVOLLE et les CHEVAL, avec l’écrivain Marcel Achard, par le couple Jean-Baptiste FERLAY/Catherine COMBE, de Hauterives, un cousinage avec l’ancien ministre de l’Agriculture Didier Guillaume.

Quant à la descendance du célèbre facteur qui, marié deux fois, eut un fils, établi comme tailleur à Hauterives, dont l’unique petite-fille épousa un clerc de notaire, on ne manquera pas de visiter le très beau et très original site consacré à la famille, avec de nombreux détails et surtout de superbes photographies.

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