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Les racines vendéennes de Marie-Rose Tessier, nouvelle doyenne des Français

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Marie-Rose Tessier, Vendéenne de 112 ans, vit dans un Ehpad des Sables d'Olonne.
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Radio France - Léonie Cornet

La doyenne est morte ! Vive la doyenne ! Selon les informations dont nous disposons, il semble assuré qu’à sœur André, à l’état-civil Lucile Randon, décédée mardi à presque 119 ans, ce qui lui valait d'être doyenne des Français et du monde, ait succédé, du moins pour la France, Marie-Rose Tessier, âgée de – seulement – 112 ans, puisque née le 21 mai 1910. Une nouvelle doyenne qui n’a encore pas son article Wikipédia, mais dispose déjà de son arbre sur Geneastar, réalisé par Pierre-Valéry Archassal. On distingue déjà plusieurs branches de son arbre généalogique.

Avec d’abord son acte de naissance, attestant indiscutablement de son âge, disponible via l’état-civil numérisé de sa commune natale, Beaurepaire, en Vendée, tout près des Herbiers. 

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Acte de naissance de la nouvelle doyenne des Français, Marie-Rose Tessier, nommée ici Marie Rose Henriette Augustine Bousseau.
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Nommée Marie Rose Henriette Augustine BOUSSEAU, mariée en 1927 non loin de son village natal, à Ardelay, avec Auguste Charles TESSIER, elle était fille de Alexis Auguste BOUSSEAU, 42 ans, cultivateur, et de Marie Ernestine Rose DURAND, 33 ans, ménagère, habitant le hameau des Rédaillères, mariés dans la même localité, en 1898. Plus jeune de quatre enfants, elle a vécu la Grande Guerre, à laquelle son père n’a pas participé, pour ne plus être mobilisable du fait de son âge. Elle avait quatre ans en 1914 et huit à l’armistice de novembre 1918 mais n’a connu aucun de ses grands-parents, tous décédés bien avant sa naissance, à 59, 46, 42 et 55 ans. Aucun de ses ancêtres n’a eu une longévité particulière. Son père n’a pas soufflé ses 70 bougies. Seule sa mère a dépassé les 80 ans, ainsi que deux de ses trois frères, morts à 86 et 93 ans, alors que sœur André, née en 1904, avait pu voir trois de ses grands-parents penchés sur son berceau, tout comme c’avait été le cas de leur illustre prédécesseure, Jeanne Calment, née en 1875. Veuve depuis 1944, pour avoir perdu son mari, mort dans un bombardement, dans l’Aisne, cette nouvelle doyenne vit aux Sables-d’Olonne, près d’une de ses petites-filles, de 71 ans.

Pour ce qui est de sa généalogie, on trouvera, dans l’arbre déposé sur Geneanet par Florian Guérin, quasiment tous ses quartiers maternels, que l’on pourra compléter, côté maternel, le mariage des grands -parents, via Filae et d’autres arbres en ligne, de Cécile FauchardColette Leblond, Marie-Thérèse Bossard-Pineau, Jacques-André Paillat et Isabelle Marchand.

Des ancêtres hyper classiques, appartenant au monde paysan. Avec pour principale observation, une très forte concentration géographique dans le nord-est du département de la Vendée, entre La Roche-sur-Yon et Cholet, d’abord à Beaurepaire, mais aussi à Saint-Denis-la-Chevasse, Bazoges-en-Paillers, Les Herbiers…, avec tout au mieux quelques branches conduisant dans le Maine-et-Loire voisin (Le Longeron…), quasiment sans guère quitter l’ancienne Vendée militaire, où l’on pourra s’amuser à lui chercher des cousinages avec François Fillon et surtout plusieurs avec Bruno Retailleau, aux racines elles aussi très concentrées géographiquement. Une lignée patrilinéaire originaire de la commune de La Gaubretière, limitrophe de Beaurepaire, où on peut la remonter jusqu’à un ancêtre nommé Mathurin Bousseau, qui y serait né le 11 janvier 1586 et serait fils d’un autre Mathurin.

Une très forte concentration géographique, avec ici, pour Marie-Rose, à peine plus d’un département, la faisant à 100 % vendéenne. Comme sœur André était à 100 % cévenole, avec ses racines au nord du département du Gard. Comme Jeanne Calment avait les siennes, concentrées à Arles et dans les Bouches-du-Rhône. À se demander si la concentration généalogique aurait ici une importance particulière…

Nouvelle doyenne des Français, notre Vendéenne n’est pas – ou pas encore – doyenne de l’Humanité, pour devoir laisser ici la place à une Espagnole, de trois ans son aînée. Une autre recordwomen, nommée Maria Branyas Morera, née le 4 mars 1907 à San Francisco, aux États-Unis. Fille d'un journaliste de Pampelune et d'une Barcelonaise, revenus en Catalogne en 1914, cette dernière a elle aussi vécu les deux guerres mondiales ainsi que la guerre civile espagnole, après avoir épousé un médecin, en 1931, qui lui donnera trois enfants, onze petits-enfants et onze arrière-petits-enfants. Mais si cette super àvia (= super mamie) de 115 ans a déjà son article Wikipédia, elle n’a pas et n’aura sans doute pas de sitôt, sa généalogie sur Geneastar…

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