Les régions naturelles : des références incontournables pour les généalogistes

Avec 12 départements et 84 000 km² de surface, la région Nouvelle-Aquitaine est la plus étendue de France. Pour l’histoire des territoires et des familles, elle n’a aucun sens global, pas plus que la plupart de nos nouvelles régions administratives en dehors peut-être des exceptions que sont la Bretagne et la Normandie où survit une relative cohérence culturelle.

C’est pourquoi il est intéressant d’étudier ce que les experts appellent les « régions naturelles ». Certains en dénombrent 426, d’autres 546, preuve de la diversité de nos terroirs. Selon la définition officielle, « une région naturelle, ou pays traditionnel de France, est un territoire d’étendue souvent limitée ayant des caractères physiques homogènes associés à une occupation humaine également homogène ». Ce sont donc ces entités qui constituaient l’univers de nos ancêtres. Ces régions naturelles étaient leur territoire, leur lieu de vie, de choix du conjoint, de travail, de culture, d’habitat... et ce sont des références incontournables pour les généalogistes que nous sommes.

Lorsqu’on regarde la carte de France, on constate que plusieurs régions naturelles composent chaque département et que certaines sont à cheval sur plusieurs (les départements ayant pourtant été formés en 1790). Et dans certains cas, ces régions naturelles sont elles-mêmes subdivisées en territoires encore plus petits !

Pour reprendre l’exemple de la Bretagne, qu’on image aujourd’hui relativement homogène, on y décompte une bonne quinzaine de de régions naturelles dont certains sont composites, à l’image du Léon qui comprend le Pays d’Ac’h, le Pays Pagan et les îles de Batz et d’Ouessant, qui sont des entités différenciées à elles toutes seules. À l’autre bout de la France, à l’inverse, la région naturelle d’Argonne chevauche aujourd’hui trois départements : les Ardennes, la Marne et la Meuse.

Nul doute que les passionnés qui veulent comprendre les parcours et l’environnement de vie de leurs ancêtres aimeront se perdre dans cette carte qui leur donnera même peut-être des pistes de compréhension des mouvements de leur famille. Nous devons ce remarquable travail au chercheur Raymond Tarrit qui l’a mis en libre accès sur Wikipédia.