Les surprises généalogiques de l'ADN de Beethoven

L'analyse des gènes de Beethoven a beaucoup déçu. Le séquençage de l'ADN contenu dans des mèches de cheveux réputées lui appartenir n'a pas révélé de bien grands secrets, selon une étude de chercheurs britanniques de l'université de Cambridge et de généticiens allemands de l'Institut Max Planck de Leipzig publiée dans la revue Current Biology. Ce qui était pourtant un voeu exprimé dès 1802 : Beethoven souhaitait que sa maladie soit décrite après sa mort et rendue publique.

L'ADN nous apprend que le célèbre compositeur avait des prédispositions génétiques pour les maladies du foie et l'hépatite B, sans doute aggravées par la consommation d'alcool. Mais dans le fond, on ne sait toujours pas ce qui l'a tué à l'âge de 56 ans en 1827. L'analyse génétique n'a même pas révélé de prédispositions particulières à la surdité qui était pourtant l'affection qui le faisait le plus souffrir. 

Mais une chose surprenante a quand même été découverte dans son ADN, elle constitue même une petite surprise généalogique : Beethoven n'était sans doute pas un authentique Beethoven... En effet, pour conclure leurs travaux, les chercheurs ont comparé les gènes du compositeur avec ceux de cinq hommes belges faisant partie de sa parentèle, puisque partageant avec lui un parent ayant vécu 7 générations avant lui au XVIe siècle, Aert van Beethoven. 

Mais si le chromosome Y de ces cinq hommes matche parfaitement entre eux, celui de Beethoven ne correspond pas. Le compositeur ne faisant pas partie des descendants de ce Beethoven du XVIe siècle, il y a donc eu une "faute". Mais il est difficile de savoir à quel niveau se situe cette relation extraconjugale, peut-être à 6 ou 3 générations ou peut-être même à la génération du père de Beethoven. Cette possibilité excitante ne peut être exclue, racontent les chercheurs.