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Nouvelle interface pour Europeana, la bibliothèque numérique européenne

Europeana, c'est joli, gai et coloré et cela vient juste de changer d'interface. Mais on n'y comprend rien, aujourd'hui pas plus qu'hier ! D'abord, Europeana, qu'est ce que c'est, qu'y trouve t-on, à quoi ça sert et comment on s'en sert ? A ces questions les plus brûlantes, "la bibliothèque numérique européenne" est bien en peine d'apporter des réponses. En tous cas, on a beau fouiner sur sa page d'accueil ou bien même écumer le site, on ne trouve même pas une description du projet. Un défaut de jeunesse dû à une version beta ?

Il faut dire que les Français ne sont guère servis, car pour la langue, le portail est nativement en anglais. Il parait qu'il existe une traduction dans 22 langues. Effet d'annonce ? En tous cas, la version française parait bien mince. Au mieux, elle est très incomplète, même les menus déroulants ne sont pas tous traduits. Allez par exemple chercher de l'aide dans "Aide" et voici comment est décrite la recherche avancée : "You can narrow your search with the arrow to the right of Rechercher dans tous les champs et selectionner une catégorie : Titres, Créateurs, Sujets, Dates/Périodes, Lieux. Then enter your search term and hit Rechercher". Au pire, la traduction a été laissée aux bons soins de Google Translate, ce qui donne des résultats plutôt médiocres.

Pour autant faut il jeter Europeana avec l'eau du bain ? Sûrement pas ! Le portail est certes méconnu des Français, mais il ne manque pas d'ambition : c'est tout simplement "le patrimoine de l'Europe en ligne", donnant accès à "48 millions de documents numérisés représentatifs du patrimoine historique et culturel de l’Europe". Ces "objets numériques" sont issus de plus de 3.300 institutions : bibliothèques, archives, musées et fonds audiovisuels. Et la France y est plutôt bien représentée. Europeana comporte par exemple l'ensemble des collections numérisées de la BnF, celles du Louvre, etc.

Même si ce n'est pas expliqué clairement au visiteur du site, Europeana a évidemment une double vocation. En partageant à l'échelle européenne des ressources venant de tous les pays participants, il permet des échanges culturels à deux niveaux. Par exemple, grâce à Europeana, les Français peuvent connaître et voir des oeuvres et des objets conservés par d'autres pays. D'autre part, des européens d'autres pays peuvent avoir accès aux collections françaises ainsi partagées.

Europeana, c'est aussi cinq sites distincts : Europeana (le portail culturel), Europeana Regia (les manuscrits du moyen âge et de la Renaissance), Europeana Newspapers (10 millions de pages de journaux numérisés et interrogeables en plein-texte), Europeana Sounds (des sons, de la musique, etc.), sans oublier l'incontournable Europeana Collections 1914-1918. A découvrir donc en fermant les yeux sur les défauts et en attendant les améliorations nécessaires qui donneront enfin une dimension véritablement européenne à ce beau projet culturel.

Liens :

  • le portail culturel Europeana

  • Europeana Regia (les manuscrits)

  • Europeana Newspapers (journaux anciens numérisés)

  • Europeana Sounds (sons et musique)

  • Europeana Collections 1914-1918.

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