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Numérisation du patrimoine écrit de 14-18 : état des lieux

Réjouissons-nous, la France est un pays leader... en terme de numérisation du patrimoine écrit de la Grande Guerre ! Pour célébrer le centenaire de 14-18, plus de 400 millions de documents d'archives ont été numérisés et mis en ligne sur près de 200 sites Internet dédiés. C'est le constat riche et documenté dressé par Laurent Veyssière, conservateur général du patrimoine, dans son rapport consultable en ligne sur le site de la Mission du Centenaire.

Depuis bientôt trois ans, de nombreux services d'Archives et bibliothèques répondent à la forte demande sociale des Français pour découvrir le parcours de leurs ancêtres durant cette période. Parmi ces passionnés par l'histoire personnelle du conflit figurent en bonne place les généalogistes et les historiens de la famille.

Avant le Centenaire, ils ont massivement consulté les fiches individuelles des 1,325 million de soldats « Morts pour la France » ainsi que les journaux des unités militaires, mis en ligne sur le site Mémoire des hommes. Ce qui a peut-être éclipsé d'autres sources comme par exemple les Journaux de tranchées, mis en ligne suite à un partenariat entre la Bibliothèque nationale de France (BnF) et la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC).

Puis, à l'approche des commémorations, la machine à numériser s'est emballée à un tel point que la foison des initiatives a été difficile à coordonner. Un plan national de numérisation concertée a été monté par la Bibliothèque nationale de France avec ses partenaires, rendu possible dans la mesure où elle en finançait tout ou partie. Du côté des archives, l'élan a été contrôlé par le Service interministériel des Archives de France à la tête du réseau, ce qui a abouti entres autres, à la publication des registres matricules militaires des 8 à 9 millions d’hommes mobilisés, certains étant rassemblés au sein du site Grand Mémorial.

Aujourd’hui près de 200 sites Internet français proposent des sources numérisées sur ce thème. Mais sont-ils bien visibles, se demande Laurent Veyssière. L'auteur formule des recommandations pour réunir de façon plus optimale l’offre documentaire numérisée et mise en ligne, dans la perspective de la fin du cycle du centenaire de la Grande Guerre.

Par exemple, il va falloir définir quels derniers documents devront être numérisés et mis en ligne. L'auteur préconise de donner le leadership au ministère de la Culture et de la Communication pour monter un plan de numérisation et de mise en ligne en interaction avec les archives, bibliothèques et collectivités territoriales, tout en intégrant des pratiques collaboratives.

Puis, il y aura le lancement prévu pour mars 2017, du portail francearchives.fr, mettant à disposition de tous un véritable inventaire général des ressources en ligne, organisé sous forme de mode d’emploi didactique le plus simple possible.

Enfin, il y a le Grand Mémorial dédié aux registres matricules et celui-ci ne doit pas passer à côté de sa vocation : devenir la base nationale des huit à neuf millions de soldats français ayant participé à la Grande Guerre. Si la numérisation des registres matricules est aujourd’hui presque totalement achevée, de nombreux départements ne se sont toujours pas engagés dans leur indexation. Un dispositif de soutien financier aux départements et aux associations participant à l’indexation des registres matricules a été mis en place à la fin de l’année 2016.

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